La guerre d’Irak, entre controverses et réalités

Des centaines de milliers de morts, des millions de réfugiés, un pays dévasté par la guerre, une économie au bord du gouffre, la guerre d’Irak a été sans merci pour la population. Une guerre injuste que l’on pourrait apparenter à une gaffe historique du président américain de l’époque, George Bush.

Je vous propose ainsi un véritable dossier consacré à l’étude de cette guerre sanglante , celui-ci contiendra un ensemble de publications sous forme de chapitres qui permettra de mieux éclairer ce conflit . Un dossier percutant qui s’appuiera sur un travail de recherche conséquent . Vous retrouverez ainsi une bibliographie détaillé a la fin du dossier pour mieux cerner la pertinence des sources utilisés .

En espérant ainsi que ce travail de recherche faramineux vous plaisent l’équipe panorama et moi même vous souhaitant une agréable lecture !

Chapitre 1: Situation et ressources en Irak.

Ce premier chapitre sera consacré à la mise en évidence des ressources et des richesses du pays pour mieux cerner la cause irakienne. Les informations exploitées ici correspondent à la période de 2005 à 2007.

L’Irak en 2007 c’est:

  • Une superficie de 438 317 km².
  • Une population de 28,8M d’habitants.
  • Un effectifs militaire et paramilitaire de plus de 479 000 hommes.

A/ Aspect démographique

En 2005 , l’Ined sources publie les résultats d’une étude visant à mettre en avant le taux de natalité en Irak et les résultats sont flagrants. Le pourcentage s’élève à 37% . En effet, l’Irak fait partie des pays du Moyen-Orient connaissant la plus forte croissance démographique. Une croissance supérieure à la moyenne (tout comme la Syrie et la Jordanie). L’étude retranscrit également, un taux de mortalité très faible à raison de 10 %, une valeur qui s’explique par une population relativement jeune. Le taux de mortalité infantile s’élève pourtant à 94%, le deuxième plus élevé de la région juste après l’Afghanistan qui avoisine les 172% et juste devant le Yémen qui affiche un pourcentage de 75%.

B/ Aspect religieux

L’appel à la prière par le Mueezin dans les rues de Baghdâd est devenu une formalité en Irak tant l’espace s’est petit à petit islamisé au fur et à mesure des siècles, notamment depuis l’arrivée du prophète Mohamed. On observe l’augmentation d’une islamisation laïque dans la société irakienne et une structure de l’intégralité du champ social. La division chiite et sunnite que l’on appelle fitna est par la suite devenue une cause majeure du conflit au Moyen Orient depuis la révolution irakienne en 1979 (nous y dédieront un chapitre).

Concernant le christianisme, il est certain que l’influence de la religion décline dans la région, l’Irak n’y fera pas exception. Les minorités chrétiennes traversent une période difficile, en témoigne les assyrochaldéeens dont la présence sur le sol irakien baisse. Seulement 1,5 % de la population totale irakienne est chrétienne.

C/Kurdes

Les Kurdes dont on estime à cette période le nombre entre 25 et 30 millions d’hommes occupent une superficie de 400 000km² sur le Moyen Orient. En Irak, ils se concentrent sur le Taurus et à Zagros, deux vastes chaines montagneuses . Avec le traité de Sèvres en 1920, le mouvement Kurde a noué beaucoup d’espoir quant à un espace autonome, mais la flamme de l’espoir s’est très vite éteinte. Les Kurdes qui se répartissent sur quatre aires : l’Iran, l’Irak, la Syrie et la Turquie.

En 1974, conscient des difficultés importantes rencontrées par l’Irak, les Kurdes se révoltent (ils sont entre 5 et 6 millions soit une minorité de la population) et sont sévèrement réprimés par le gouvernement. Déportations, villages rasées, exode forcée, en mars 1988, 4 500 kurdes sont tués par armes chimiques à Halabja . En 1991, un nouveau soulèvement éclate, causé par les USA, à nouveau durement maté par le dictateur en place, Saddam Hussein. La repression prend tragiquement la forme d’un génocide.

Ce n’est qu’en 2006 que l’ONU prend l’initiative d’intervenir face au chaos régnant dans la région et de permettre à la minorité kurde d’obtenir le Kurdistan irakien, un espace autonome du mouvement bien qu’encore aujourd’hui les relations restent très conflictuelles entre les deux partis.

D/Ressources en eau et en hydrocarbures

Le Moyen Orient représente à lui seul 32% de la production mondiale de pétrole en 2006 et 12% des réserves gazières y sont concentrés. On recense un total de 1 254 M.T (sur 3914 de disponible dans le monde) de quantité de pétrole présente dans ces pays.

Il s’agit là d’une information capitale pour comprendre le contexte de la situation en Irak mais aussi, des convoitises de la suprématie américaine . En plus de disposer de ressources en eaux pour suffisantes pour entrevoir le futur (contrairement à certains pays voisins), l’Irak possède de nombreux atouts liés aux hydrocarbures et ce bien que le pays ne pèse que très peu face à l’Arabie Saoudite, l’un des plus grands exportateurs mondiales de l’époque en pétrole.

Le pays des deux fleuves (surnom donné en raison des deux fleuves, le Tigre et l’Euphrate qui le traverse) représente à lui seul 10% des réserves mondiales de pétrole et 2,5% de l’exportation mondiale. Bien que l’extraction de pétrole dépend fortement de la situation politique du pays, l’Irak a réussit à extraire en 1979 plus de 170 M.t de pétroles.

Ces gisements se localisent principalement dans la ville de Kirkouk, un des plus gros centre pétrolier du pays. En 2005, le gouvernement irakien a enregistré la découverte de tout nouveaux gisements dans la région du Bosphore et de Zubair.

Le pétrole est un atout important pour le pays et ce pour de nombreuses raisons :

  • Le prix d’extraction : 2 à 3 dollars le baril contre 9 à 10 dans certains pays.
  • La facilité d’extraction : Forage offshore dans le Golfe rime avec facilité d’exploitation .
  • Les puits ont un débit important et le pétrole semble abondant.

E) Agriculture et espace stratégique

En terme d’agriculture l’Irak a connu de nombreuses mutations agricoles face à une militarisation de la société importante. Les campagnes se vident face au boom pétrolier que vit le pays et au processus d’urbanisation. En 2005, le pays est contraint d’appeler plus d’un million de fellah égyptien (agriculteur) pour palier ce manque de main d’œuvre dans les campagnes. Les secteurs privés prennent à leur tour une ascendance dans la structure agricole de la société.

Il s’agit là du premier chapitre d’une longue série de publication destiné à mieux éclaircir le sujet . La chapitre deux qui apparaîtra très prochainement évoquera le cas de Saddam Hussein. Qui est cet homme qui a tant fait parler de lui dont le nom bute souvent aux principes d’état non libre et de dictature sans merci ?

Abonnez-vous a Panorama pour ne rien manquer de la suite !

Laisser un commentaire