L’affaire McKinsey : fantasme ou vérité ?

Dans le courant du mois de janvier 2022, une commission d’enquête portant sur l’influence des cabinets de conseil sur les politiques publiques a été réalisée au Sénat. Le cabinet de conseil est une entreprise dont le rôle est d’aider les Etats, les collectivités territoriales, ou même d’autres entreprises à mener à bien leurs projets, réformes, politiques, et ce, dans tous les domaines existants. Ils rédigent des rapports dans lesquels ils donnent des pistes, des conseils sur la marche à suivre. Parmi les cabinets de conseil connus, on peut citer les cabinets McKinsey ou Boston Consulting Group (BCG). Or, la commission a relevé plusieurs problèmes tous plus à charge les uns que les autres concernant ces cabinets, et notamment sur l’un d’entre eux : McKinsey.

Premier problème, nous remarquons que les sommes versées aux cabinets sont astronomiques, or ils sont payés directement par l’argent public c’est-à-dire les impôts des Français. Les dépenses des ministères pour l’ensemble des cabinets de conseil s’élèvent à 380 millions d’euros en 2018 et atteignent 900 millions d’euros en 2021. Ainsi, pendant le quinquennat d’Emmanuel Macron ces dépenses ont plus que doublé. Comment expliquer une telle augmentation ? Par ailleurs, la qualité du travail de McKinsey pose question. Par exemple, le gouvernement a déboursé près de 957 000 euros pour un power point de cinquante pages sur la réforme des retraites. L’Education nationale de son côté a dépensé environ 500 000 euros pour préparer une rencontre qui n’a jamais eu lieu. De telles sommes pour un travail si superficiel, ne sont-elles pas excessives ?

En plus d’un revenu considérable, McKinsey s’est donné le droit de ne pas payer l’impôt sur les sociétés de 2011 à 2020 pour ses filiales en France. Cette information, dévoilée par le Sénat a provoqué l’interrogatoire de l’un des dirigeants de McKinsey qui a nié le fait, ce dernier est actuellement poursuivi pour faux témoignage. Certains accusent donc le gouvernement d’être tolérant et de fermer les yeux sur ce problème fiscal alors même que Bruno Lemaire, ministre de l’économie, avait affirmé antérieurement que la lutte contre l’évasion et l’optimisation fiscale était « essentielle ». Comment se fait-il que le gouvernement français n’ait pas vérifié l’intégrité du cabinet qu’il fait travailler ? 

Mais ce n’est pas tout. Au-delà de ces histoires de gros sous, il semblerait également que McKinsey soit étroitement lié à Emmanuel Macron et son parti En Marche. Le Directeur général adjoint de En Marche Paul Midy est en effet un ancien cadre de McKinsey. Par ailleurs, en 2017, vingt salariés ont été dépêchés pour faire gratuitement la campagne d’Emmanuel Macron. Ce dernier a donc fait travailler gratuitement McKinsey pour sa campagne ce qui est interdit mais paradoxalement aucune enquête n’a été lancée. Nous savons pourtant bien que dans ce milieu rien n’est gratuit. Ensuite, le gouvernement a multiplié par 2,5 les contrats avec McKinsey pendant le quinquennat. Ce qui légitimise la question suivante. Y’a-t-il un « renvoi d’ascenseur » par Emmanuel Macron auprès de McKinsey ? Certainement, mais quelle est sa véritable ampleur ?

Plus encore, en suivant le parcours d’Emmanuel Macron une question grave se pose. Pour qui tra-vaille-t-il réellement ? Sous le gouvernement Valls en 2015, alors ministre de l’Économie, Emmanuel Macron a soutenu et acté la vente d’Alstom au groupe américain General Electric. Ce fleuron de l’économie française cédé bien facilement aux américains porte préjudice à la France aujourd’hui. En effet, EDF a racheté récemment les turbines d’Alstom 1,2 milliard à General Electric soit le double par rapport à la vente de 2015. Par ailleurs, il ne faut pas oublier le nombre de brevets qu’ont récupérés les Américains par cette vente. L’intérêt de la France n’était en rien significatif dans cette vente. Coïncidence ? Parmi les bénéficiaires de la vente, la banque Rothschild, où Emmanuel Macron a travaillé et qui a participé à la vente empoche 12 millions d’euros. Deux ans plus tard, cinq associés de chez Rothschild se révèlent dans les premiers donateurs de En Marche. Emmanuel Macron défendrait-il les intérêts américains et les siens au détriment de ceux de la France ? En tant que Président de la République il continue en soutenant Pfizer, entreprise pharmaceutique américaine. Dès février 2022, des doses de vaccin ont été commandées pour les mois de mai et juin alors même que celui-ci s’avérait très peu efficace contre le variant Omicron. A l’inverse Emmanuel Macron n’a pas ou très peu encouragé les recherches françaises sur les traitements et les vaccins. Plus récemment, sous prétexte de la guerre il refuse le gaz russe au profit du gaz de schiste américain, bien plus polluant et plus cher, sans sembler se soucier des Français qui croulent déjà sous les prix de l’essence et subissent la hausse des prix du blé. Quel est le but d’Emmanuel Macron, la grandeur de la France ou celle des Etats-Unis ?

Bien plus grave encore, ces « fameux » cabinets de conseil si influents au sommet de l’Etat, sont pour la plupart américains. De ce fait, ils sont soumis aux lois américaines et notamment au « Cloud Act » qui prévoit que toutes les données enregistrées et récupérées par les cabinets peuvent être récupérées par l’Etat américain. En d’autres mots, la santé, vie privée des Français ou des informations relevant de la défense et du militaire pourraient appartenir ou appartiennent déjà à l’Etat Américain. En effet, le gouvernement a missionné les cabinets sur les retraites, la gérance de la crise sanitaire soient des travaux de grande portée sur la vie quotidienne des Français. Cependant on remarque après quelques recherches que McKinsey et d’autres sont impliqués dans de nombreux scandales et controverses dans le monde entier. Pourquoi le gouvernement français s’autorise-t-il une telle prise de risque ?

En parlant de santé, durant la crise sanitaire, plus de 11 millions d’euros ont été dépensés pour ces cabinets de conseil dont 4 millions pour McKinsey. Il faut comprendre que toute la stratégie a été dictée par ces derniers. Les confinements, les passes sanitaire et vaccinal, les couvre-feu, fermeture des restaurants, des écoles, tout vient de leurs conseils. Cependant, ce sont ces mêmes cabinets et particulièrement BCG et McKinsey qui, ces dernières années ont participé à la restructuration de l’école et de l’hôpital. Avant la crise, ces deux domaines étaient à l’agonie en France : effondrement du niveau scolaire et manque de lits et de personnel hospitalier. Pour résumer, après avoir affaibli ces deux domaines pendant des années, les cabinets les ont achevés pendant la crise. Comment justifier que l’Etat continue à consulter ces cabinets alors même qu’ils ont montré tant de fois leurs limites dans de nombreux domaines ?

La France est un des pays qui forme les meilleures élites intellectuelles du monde. Or, le gouvernement français préfère depuis des années confier sa gestion politique à des cabinets privés étrangers. Les hauts fonctionnaires français ont largement les compétences pour faire le même travail ou bien mieux. Cependant, ils sont actuellement mal payés et peu consultés alors même que le gouvernement dépense des sommes astronomiques pour des sociétés américaines qui rendent parfois des travaux plus que discutables. Pourquoi se faire conseiller par des entreprises étrangères visiblement déconnectées de la réalité du pays alors que les compétences se trouvent sur place ?

Face à cette affaire, le mot complotisme est revenu à maintes reprises chez les représentants du gouvernement. Aucun argument de fond n’a été rapporté, aucune information factuelle n’a été opposée. Seulement une esquive du sujet ou une minimisation des faits. Pourquoi le seul argument est d’accuser toute réflexion ou questionnement de complotisme, n’est-ce pas trop simple par rapport à l’ampleur du scandale ? Il a fallu que le Sénat réalise une enquête pour que le scandale voit le jour, cependant le professionnel dans ce domaine est avant tout la justice. Où est passé le parquet financier ? Ce dernier ne s’était pas gêné de briser la campagne de François Fillon pour une affaire grave, certes, impliquant près d’un millions d’euros mais bien moindre que celle-ci. L’affaire des cabinets de conseil parle de plusieurs centaines de millions d’euros publiques, mais elle implique aussi un chef d’Etat en exercice. Il y aurait donc une possible protection des médias et de la justice vis-à-vis de certains candidats ? Seraient-ils également coupables de non-objectivité et de préférence ?

Pour conclure et résumer, cette affaire des cabinets de conseil et plus particulièrement de McKinsey a de nombreuses facettes. De toute évidence, le gouvernement et Emmanuel Macron n’ont pas de liens d’intérêts avec tous les cabinets. Cependant, il serait très malhonnête d’affirmer qu’il n’y a pas de lien d’intérêt entre McKinsey et Emmanuel Macron. Le tout est de déterminer à quel point. De plus, la qualité du travail contraste avec les dépenses opérées par le gouvernement. Au-delà de l’aspect financier, c’est aussi la fiabilité des cabinets et le danger qu’ils représentent vis-à-vis de l’intégrité de la France qui posent un problème. Au vue du manque de compétences montrées par ces entreprises, on se demande pourquoi ne pas faire appel au génie français. Cela permettrait un gain d’argent, de cerveaux, et surtout de qualité des travaux et des politiques mises en place. Cependant, une question centrale demeure. Pourquoi un tel scandale, impliquant autant de secteurs du service publique et de puissantes personnalités politiques est à ce point étouffé ?

Sources : La rédaction a choisi de ne pas mettre les sources dans le texte afin de le rendre moins chargé et plus agréable à lire.

Politico, Le Media, Le Figaro, Le Monde, Marianne, Wikipedia, RTL, FranceInfo

L’analyse d’un premier tour historique | Le Panorama Présidentiel

Ce 10 avril 2022, les Français se sont rendus aux urnes. Ils ont élu les deux finalistes pour la présidence de la république française : la candidate du Rassemblement National Marine Le Pen et le candidat de La République en Marche Emmanuel Macron. Marqué par une abstention toujours plus massive par rapport à 2017 et notamment chez les jeunes, ce premier tour nous a réservé de nombreuses surprises.

Résultats du premier tour

Tout d’abord, il apparaît assez clairement qu’il y a eu un vote utile massif, c’est-à-dire que les Français auraient voté par stratégie, pour le candidat susceptible de passer au second tour et non pour leurs convictions profondes. Ainsi, les responsables de ce vote utile peuvent semble-t-il venir des sondages environ quatre fois par jours qui, durant toute la période de campagne présidentielle, donnaient une idée de l’opinion. Malgré tout, on peut considérer que ces sondages nuisent à la liberté de choix des électeurs qui, privés de débats entre les candidats, essayent de voter tant bien que mal en s’appuyant sur des chiffres et non sur des idées. La question est donc de savoir si les sondages sont un danger pour la démocratie dans la mesure où ils influencent le vote à l’encontre des convictions. En effet, après réflexion, nous serions tentés de nous demander à quoi servent-ils si ce n’est meubler des débats de chiffres à la télévision pendant la campagne.

Sondage Ifop réalisé début avril

Les résultats de ce premier tour sont édifiants. Les Français, par leurs bulletins, ont achevé la mort de deux partis qui pendant quarante ans se partageaient plus de la moitié des suffrages au premier tour. Ces partis sont Les Républicains et le Parti Socialiste, qui, cumulés, n’atteignent même pas sept pourcents. Par ailleurs, étant donné qu’en dessous de cinq pourcents les frais de campagnes ne sont pas remboursés, Les Républicains font face à près de cinq millions d’euros de dette par exemple.

Par ailleurs, on remarque qu’un grand fossé de près de quinze pourcents sépare Jean-Luc Mélenchon (troisième), d’Éric Zemmour (quatrième). Ainsi, l’échiquier politique est bouleversé. Trois blocs font surface : au centre, à gauche et à droite. Cette recomposition se concrétisera-t-elle aux élections législatives ? Il va falloir attendre pour pouvoir l’affirmer. Ce qu’on peut affirmer aujourd’hui, c’est la disparition des extrêmes tels que nous les connaissons, éviter par les Français. En effet, La France Insoumise et Le Rassemblement National ont réussi au vu des résultats à affiner et à rendre plus accessible leurs programmes aux Français. Il serait très malhonnête de nier cette réalité.

Pour conclure sur cette analyse, le second tour s’annonce plus serré qu’en 2017. En effet, Marine Le Pen obtient un socle sûr de 32 % avec les électeurs d’Éric Zemmour et de Dupont Aignan. Celui d’Emmanuel Macron s’élève à 36 % avec les électeurs de Yannick Jadot et ceux d’Anne Hidalgo. Le sort du second tour est donc dans les mains des électeurs de Jean-Luc Mélenchon, qui a appelé à voter contre Marine Le Pen. Marine Le Pen va-t-elle tirer des leçons de 2017 ? Emmanuel Macron va-t-il parvenir à défendre son bilan ? Tout encore peut se jouer alors que le débat d’entre deux tours semble avoir favorisé le président sortant.

Le Vote I Le Panorama Présidentiel

Pourquoi aller voter ?

Le droit de vote est inscrit dans la constitution française de la cinquième république. Il permet au peuple d’exercer sa souveraineté propre à la démocratie. Ainsi, chacun participe à l’élection de ses représentants de l’échelle locale à l’échelle nationale. Le vote n’est pas un devoir, il n’est pas obligatoire, toutefois il est nécessaire au bon fonctionnement de la nation. De sorte qu’il légitimise le pouvoir des représentants du peuple, ce qui permet le bon fonctionnement de l’Etat.

Le vote fait parti de l’engagement de tous les citoyens majeurs. En effet, à travers le vote on concrétise nos convictions et nos idées en soutenant un candidat susceptible de représenter les intérêts du peuple et de la nation.

Ne pas voter, les conséquences

Ne pas aller voter peut mettre en danger la démocratie puisqu’il délégitimise l’élu. Pour aller plus loin, lorsqu’on refuse de se rendre aux urnes, on témoigne de son indifférence face aux intérêts communs de la nation. Le fait de refuser le vote revient à laisser les autres choisir à notre place, c’est-à-dire renforcer la portée du vote d’autrui et des idées parfois opposées aux nôtres.

Pour qui voter ?

Le vote est un moyen d’exprimer ses opinions à toutes les échelles. Il faut savoir que pour la plupart des votants, le vote de premier tour n’est pas le même que celui du second tour. Le vote du premier tour est avant un tout un vote de conviction. On choisit le candidat qui représente nos idées. En revanche, au deuxième tour, on va davantage éliminer le candidat le plus opposé à nos convictions.

Comment choisir son candidat ?

Pour réaliser un vote réfléchi, on peut décliner plusieurs critères. D’abord, prendre en compte le projet et les idées que le candidat porte pour le pays. Ensuite, il faut analyser l’aspect humain du candidat : par exemple sa sincérité, sa sympathie, son charisme, sa capacité à défendre ses idées, son pays, à changer les chose, etc.

L’équipe Panorama vous incite à vous rendre aux urnes pour que vous restiez acteurs de la démocratie !

Écologie et Environnement I Le Panorama Présidentiel

Au travers de cette analyse, nous allons évoquer les propositions des candidats à l’élection présidentielle crédités à minimum 5% des suffrages dans les derniers sondages, concernant les thématiques de l’écologie et de l’environnement. Toutes les propositions sont issues des programmes officiels des candidats. Dans une logique d’équité, le nombre de propositions évoqué est le même pour tous dans chaque thème.

Emmanuel Macron

Emmanuel Macron

Cinq mesures phares sur l’écologie et l’environnement d’Emmanuel Macron :

  • Poursuivre la construction de 6 centrales nucléaires nouvelle génération, la multiplication par 10 de notre puissance solaire et l’implantation de 50 parcs éoliens en mer d’ici 2050. Le président veut bâtir une filière française de production des énergies renouvelables.
  • Mise en œuvre d’une taxe carbone aux frontières de l’Europe pour éviter la concurrence déloyale.
  • Continuer à investir pour devenir leader de l’hydrogène vert, augmenter la production de véhicules électriques et hybrides, et concourir à la création du premier avion bas carbone.
  • Réduire massivement les exportations de déchets, en développant les filières industrielles françaises de recyclage.
  • Planter 140 millions d’arbres d’ici la fin de la décennie, soit 2 arbres par Français et investir dans la filière française du bois.

Pour approfondir : https://avecvous.fr/projet-presidentiel

Fabien Roussel

Fabien Roussel
Parti communiste français

Cinq mesures phares sur l’écologie et l’environnement de Fabien Roussel :

  • La France se dotera d’une grande politique conforme aux recommandations du Giec ancrée sur 140 milliards d’euros par an. Au service de ce pacte pour le climat et pour l’emploi, un fond écologique et social sera créé et abondé par l’État, les entreprises et la création monétaire.
  • Un projet d’investissement sera élaboré pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2040-2050.
  • Impulsion donnée à la recherche : solutions écologiques (décarbonation, dépollution), et sociales (bas prix de l’énergie pour tous les consommateurs), production d’une énergie décarbonée (renouvelable, nucléaire de fission ou de fusion, stockage, etc.).
  • Remise en cause des accords de libre-échange et agir pour sortir l’agriculture des négociations de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce).
  • Une politique de protection du domaine maritime sera engagée, sous l’égide d’un grand ministère de la Mer : encourager la recherche, favoriser une algoculture écologique, permettre le développement des hydroliennes au large en concertation avec les marins-pêcheurs.

Pour approfondir : https://www.fabienroussel2022.fr/le_programme

Valérie Pécresse

Valérie Pécresse
Les Républicains

Cinq mesures phares sur l’écologie et l’environnement de Valérie Pécresse :

  • Arrêter le plan de fermeture des 12 réacteurs, construire 6 EPR, relance du projet CIGEO (gestion des déchets nucléaires) et relance du programme Astrid (préparer le réacteur de 4ème génération).
  • Développer les biocarburants, le biogaz, l’hydroélectricité.
  • Une véritable taxe carbone aux frontières pour protéger nos emplois, notre industrie et notre agriculture contre la concurrence déloyale de pays qui ne respectent pas nos normes environnementales.
  • Développer une vraie filière bois avec un fonds national forestier de 150 millions d’euros par an.
  • Stopper la vente de véhicules thermiques neufs en 2035 et diffuser des véhicules hybrides rechargeables neufs en 2040 (+200 000 bornes de recharge).

Pour approfondir : https://valeriepecresse.fr/projet/

Eric Zemmour

Eric Zemmour
RECONQUÊTE!

Cinq mesures phares sur l’écologie et l’environnement d’Eric Zemmour :

  • Créer un grand ministère de la Ruralité, de l’Agriculture et des Littoraux et mettre fin à tous les projets éoliens.
  • Développer l’électrique et l’hydrogène dans les transports en commun et faire de la France une pionnière dans l’aviation bas carbone (biokérosène).
  • Mettre en place au niveau européen une taxe carbone aux frontières pour éviter la concurrence déloyale et favoriser les circuits courts en augmentant la part des produits locaux.
  • Renforcer les contrôles pour lutter contre la maltraitance animale dans les abattoirs et élevages intensifs.
  • Stopper la fermeture de réacteurs nucléaires, construire 14 réacteurs EPR2 à horizon 2050, relancer la recherche (programme ASTRID, projet ITER) et développer l’hydroélectrique et l’hydrogène.

Pour approfondir : https://programme.zemmour/

Yannick Jadot

Yannick Jadot
Europe Écologie Les Verts

Cinq mesures phares sur l’écologie et l’environnement de Yannick Jadot :

  • Assurer une électricité 100 % renouvelable par 7 parcs éoliens en mer, 3000 éoliennes terrestres 340 km² de panneaux solaires supplémentaires avant 2027, et produire 32 TWh de biogaz à horizon 2030 grâce au développement de méthaniseurs.
  • Sortir du nucléaire, les réacteurs actuels seront fermés au fur et à mesure de leur obsolescence, dont une dizaine d’ici 2035.
  • Fournir un vélo à chaque jeune de 16 à 25 ans pour que le vélo représente 15 % des transports au quotidien à horizon 2030 en abondant le Fonds vélo à hauteur de 500 millions d’euros par an.
  • Inscrire la protection du climat dans la constitution : fin de l’impunité des écocides, droit des animaux…
  • Sortir de l’élevage industriel et d’ici 2025 mettre fin à l’élevage en cage. Favoriser une pêche et une agriculture durable et stopper l’usage de pesticides et engrais de synthèse.

Pour approfondir : https://www.jadot2022.fr/programme

Jean-Luc Mélenchon

Jean-Luc Mélenchon
La France Insoumise

Cinq mesures phares sur l’écologie et l’environnement de Jean-Luc Mélenchon :

  • Inscrire dans la Constitution la « règle verte », c’est à dire l’interdiction de prélever davantage à la nature que ce qu’elle est en état de reconstituer et reconnaître un crime d’écocide.
  • Relocaliser les productions, privilégier les circuits courts, passer à une agriculture écologique et paysanne, interdire le glyphosate.
  • Sortir du nucléaire et planifier le passage à un mix énergétique 100% renouvelable.
  • Lutter contre la souffrance animale en organisant notamment la fin des élevages intensifs et en mettant en place un haut-commissariat au bien-être animal.
  • Fixer un objectif de baisse de 65% des émissions de gaz à effet de serre en 2030 au lieu de 40% actuellement.

Pour approfondir : https://melenchon2022.fr/programme/

Marine Le Pen

Marine Le Pen
Rassemblement National

Cinq mesures phares sur l’écologie et l’environnement de Marine Le Pen :

  • Interdire les importations de produits agricoles ne respectant pas les normes de la production française.
  • Garantir aux paysans des prix respectueux de leur travail et mettre un terme aux marges abusives de la grande distribution. Pas d’interdiction de produits phytosanitaires existants sans alternative efficace.
  • Relancer la filière nucléaire, hydroélectrique et investir dans la filière hydrogène.
  • Arrêter les projets éoliens et démanteler progressivement les parcs existants.
  • Accorder une reconnaissance constitutionnelle pour les animaux.

Pour approfondir : https://mlafrance.fr/

Les candidats | Le Panorama Présidentiel

Le Panorama Présidentiel a pour but de suivre la campagne présidentielle par différents biais. Chaque candidat représentant plus de cinq pourcents est décrypté en profondeur dans le but de permettre aux lecteurs de réaliser à terme un vote assidu et réfléchi.

Dans ce premier numéro, la présentation personnelle de sept candidats est rédigée. Elle a pour but de donner aux lecteurs les clés des parcours des sept candidats présentés.

Fabien Roussel
Parti communiste français

Aujourd’hui âgé de 52 ans, Fabien Roussel est issu d’une famille de militants communistes, on comprend qu’il a baigné dans ce milieu depuis tout petit. Il adhère ensuite au Mouvement des jeunes communistes de France (MJCF) à 16 ans. Avec une profession de journaliste, Fabien Roussel travaille successivement pour le journal « L’Humanité » et France 3. En tant qu’élu, il devient d’abord conseiller municipal à Saint-Amand-les-Eaux (Nord) en charge de la culture. Ensuite, il devient député du Nord, puis, en 2018, il est élu secrétaire national du PCF (parti communiste français). La même année,, il soutient publiquement le mouvement des Gilets jaunes. Enfin, en mars 2020, Fabien Roussel prend le pari d’opter pour une candidature du PCF à la présidentielle 2022, mêmes si elle ne fait pas consensus au sein du parti.

Jean-Luc Mélenchon
La France Insoumise

A 70 ans, Jean-Luc Mélenchon est titulaire d’une licence en philosophie. Après avoir été enseignant, il se dirige vers le journalisme qui lui permet de se plonger dans la politique. Rapidement, il devient membre du Parti socialiste puis rempli des fonctions de conseiller général, conseiller municipal et sénateur. Sous le gouvernement Jospin, il se voit ministre de l’Enseignement Professionnel pendant deux ans. En 2008, il quitte le PS et décide au congrès de Reims de fonder le Parti de Gauche, qu’il réunit avec le PCF (Parti communiste Français) pour former le Front de Gauche. Par la suite, il devient député européen puis se présente à la tête de la coalition en 2011 pour la présidentielle. Enfin, en 2016, il fonde La France Insoumise (LFI) et se présente en 2017 et récolte 19,58 % des suffrages. Élu député, il préside toujours son parti politique.

Yannick Jadot
Europe Écologie Les Verts

Yannick Jadot, 54 ans, est titulaire d’un master en commerce international spécialisé dans l’économie du développement. Il a travaillé pendant quelque années au Burkina Faso et au Bangladesh avec une ONG de solidarité internationale : Solagral. Avec Solagral, il milite contre le néolibéralisme. En 1999, il intègre le parti des Verts et devient également directeur des campagnes de Greenpeace (ONGI) durant six ans. Élu député européen de la liste d’Europe Écologie à partir de 2009, Yannick Jadot devient le candidat du parti Europe Écologie les Verts en 2017, mais se retire en faveur de Benoît Hamon (PS). En 2019, aux élections européennes, sa liste arrive troisième avec 13,5 % des suffrages. Plus récemment, il est désigné candidat à la présidentielle 2022 à la primaire du parti.

La République en Marche

Aujourd’hui âgé de 47 ans, Emmanuel Macron est issu d’une famille aisée et s’est rapidement démarqué pendant ses études en décrochant l’ENA. Cela étant, il devient adjoint de la commission Attali et puis banquier d’affaire chez Rothschild & Cie en 2008. En parallèle, il est proche du parti socialiste et participe à la campagne de François Hollande en 2012. Durant le mandat de ce dernier, il est nommé ministre de l’Économie, de l’industrie et du numérique. Deux ans après, en 2016, il démissionne du gouvernement Valls et crée son propre parti « En Marche » qu’il place au centre de l’échiquier politique. Grâce à ses grandes qualités en débat et sa stratégie politique-t-il l’emporte largement sur Marine Le Pen en 2017 et devient Président de la République. Son quinquennat est marqué par la crise des Gilets Jaunes et la crise sanitaire, les Français le jugeront donc en tant que candidat et président.

Valérie Pécresse
Les Républicains

Valérie Pécresse, 54 ans, a une enfance marquée par la présence du catholicisme, par la suite elle va être diplômée de l’ENA et HEC. Après ses études, elle travaille six ans en tant qu’enseignante dans l’Institut d’études politiques de Paris puis dans le conseil d’Etat et enfin en tant que conseillère de Jacques Chirac après 1997. Elle adhère successivement aux partis UMP et LR. Sous la présidence de Nicolas Sarkozy, elle occupe le ministère (enseignement supérieur, budget, comptes publics) pendant cinq ans. Cependant, en 2019, elle quitte les Républicains deux ans après avoir créé son propre parti : Soyons Libres. Plus récemment, en 2021, elle est réélue à la tête de la Région Île-de-France. Elle réintègre par la suite « Les Républicains » devient candidate et remporte la primaire du parti.

Eric Zemmour
RECONQUÊTE!

Éric Zemmour, 63 ans, est né à Montreuil et diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris (SciencePo). Il entame sa carrière de journaliste au « Quotidien de Paris » en 1986 puis intègre le service politique du Figaro en 1996. Dès lors, il va se distinguer en tant que éditorialiste, chroniqueur politique. Cependant, c’est sur les plateaux télévisés de « Ça se dispute » et de « On n’est pas couché » que sa notoriété augmente. De 2019 à 2021, il obtient un immense succès sur Cnews dans « Face à l’Info ». Par ailleurs, auteur de nombreux livres connaissant de grands succès, il est également condamné ou relaxé pour des propos polémiques. C’est en novembre 2021 qu’il crée son propre parti politique « Reconquête ! » et devient candidat à l’élection présidentielle dans une optique d’union des droites (RN et LR).

Marine Le Pen
Rassemblement National

Aujourd’hui âgée de 53 ans, Marine Le Pen a eu une enfance marquée par la notoriété de son père et notamment un attentat dont elle est victime elle et sa famille en 1976. Elle poursuit une formation d’avocate et exerce jusqu’en 1998. Dès ses 18 ans, elle s’engage dans le parti de son père et devient élue locale puis rapidement députée européenne. En 2011, elle est élue présidente du parti au congrès. La même année, elle fonde le Rassemblement National dans le but d’une rupture avec les préjugés et le passé du Front National. Un an plus tard, elle se présente pour la présidentielle et obtient 17,9 % des suffrages. De nouveau candidate en 2017, elle passe cette fois au second tour, mais elle est battue. Depuis, elle est élue députée aux élections législatives. C’est enfin en 2021 qu’elle quitte la présidence du RN pour se présenter à l’élection présidentielle 2022.

Pour ce qui est des cinq autres candidats, la rédaction a décidé de ne pas développer leurs programmes et leurs candidatures car ils représentent chacun moins de 5 % des intentions de votes selon les sondages. Néanmoins, il va sans dire qu’ils représentent des idées tout à fait louables et que ces dernières doivent être représentées.

Ils sont Phillipe Poutou (parti anticapitaliste), Nathalie Arthaud (parti ouvrier), Anne Hidalgo (parti socialiste), Jean Lassalle (Résistons!) et Nicolas Dupont-Aignan (parti Debout la France).

#3 Jésus Christ – Visages de l’Histoire

Jésus Christ : un sacrifice pour tous les hommes

Noël (qui veut dire nouveauté), que nous fêtons aujourd’hui, est la fête du calendrier la plus populaire de nos jours. Il faut savoir que cet évènement trouve sont origine dans un homme, reconnu comme le fils de Dieu pour les chrétiens. Laissons-nous transporter par son histoire, gardée au fil des âges par différents écrits (évangiles) que l’on trouve dans la Bible.

C’est en l’an 0, dans une pauvre étable entre un bœuf et un âne, que naquît un enfant. Et personne ne pût imaginer que ce Jésus allait influencer le monde comme jamais auparavant. Cependant, tout aurait pu s’arrêter lorsque Hérode le roi de Nazareth ordonna de tuer tous les nouveau-né de moins de deux ans, car il avait entendu parler de Jésus comme un grand roi à venir et craignait pour son trône. Heureusement, Joseph, le père « adoptif » de Jésus, fut mis au courant du danger grâce à un ange et s’enfuit en Egypte avec son fils et sa femme, Marie. Après cet épisode, ils revinrent en Judée (Israël, Palestine aujourd’hui) et s’installèrent en Galilée près du lac de Tibériade. Là, Jésus vécu une enfance et une adolescence paisible. En plus d’apprendre le travail de charpentier (le métier de Joseph), il connaissait parfaitement les écritures (ancien testament) ce qui faisait de lui, dès son plus jeune âge un expert de la foi juive.

Jésus qui enseigne à la foule
Jésus sur la croix (film « La passion du Christ »)

Environ à l’âge de trente ans, il partit de la maison de ses parents pour sillonner la Galilée et proclamer la « bonne nouvelle » de l’amour de Dieu. Ce message, d’après les dires de Jésus, était un discours d’amour, de vivre ensemble et d’aide de son prochain. Lorsqu’on lui posait la question de son identité, il répondait qu’il était le Messie et le fils de Dieu. Il accomplit de nombreux miracles : guérir des malades, rendre la vue aux aveugles, faire marcher les paralysés, expulser des démons…

Jésus nomma douze apôtres qui le suivaient partout où il allait, ces derniers apprenaient ses enseignements, en vue de les transmettre par la suite. Car bien que fils de Dieu, Jésus n’était pas immortel, et par son discours il ne s’était pas fait que des amis. En l’an 33, Jésus fut arrêté par les romains et les scribes Juifs à cause d’un des douze, Judas, qui l’avait trahi. Jugé, torturé, puis crucifié il souffrit tellement que l’on nomma cette fin la passion du Christ. Sa mort devint un symbole de sacrifice car Jésus lui-même disait qu’il mourait pour tous les hommes et pour prendre leurs péchés sur lui. Après sa mort sur la croix, il fut inhumé dans le linceul (de Turin) et placé dans un grand tombeau. Mais contre toute attente, comme écrit dans les écritures, il ressuscita au bout de trois jours et alla voir ses disciples et apôtres pour les envoyer en mission et pour qu’ils transmettent à leur tour la « bonne nouvelle ». Peu après Jésus monta au ciel pour rejoindre comme il disait, son Père.

Aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres.

Jean 13, 34

Une histoire surnaturelle, qui néanmoins est le fondement de la foi de milliards de gens à travers l’histoire. Au-delà de son histoire, Jésus marqua les esprits par sa postérité. En effet, sa naissance est l’origine du calendrier occidental. La religion chrétienne développée et institutionnalisée par les apôtres et les premiers chrétiens influença l’Europe jusqu’à la fin du XIXème siècle. Le pape fut longtemps plus puissant que les rois et l’influence de l’Eglise sur la culture et les mœurs façonna l’occident d’aujourd’hui. Par ailleurs, la Bible est le livre le plus vendu, traduit et édité de l’Histoire et du monde. Enfin, Noël, Pâques, Pentecôte etc. s’affirmèrent comme fêtes du calendrier depuis des siècles.

Cependant, aujourd’hui, l’influence de la religion chrétienne s’estompte en Occident et Nöel renvoit davantage à une célébration commerciale.

#2 Beaumarchais – Visages de l’Histoire

Beaumarchais : entre plume et fleuret

Ce 10 décembre, c’est la Journée des droits de l’homme elle commémore le jour de l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1789. Beaucoup d’hommes et de femmes se sont battus pour les différents droit des Hommes, dans cet article c’est d’un homme d’esprit et d’action dont nous parlerons. De son nom complet, Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais est né le 1732 à Paris. Il est écrivain, dramaturge, et homme d’affaires français. Son enfance se passe à apprendre le métier de son père horloger où il acquiert ses premières bases en affaire et en commerce. Ensuite, il va rapidement tenter d’écrire sans trop de succès de petits ouvrages. Beaumarchais va beaucoup voyager (Espagne, Etats-Unis), c’est un expert en intrigues et marchandage. Il se lance en effet en 1777 dans une aventure qui fait de lui l’avocat d’une intervention française dans la guerre d’indépendance des États-Unis. Il va rapidement être remarquer et notamment par le roi qui l’intègre au Secret du Roi (service personnel d’espionnage du roi) comme espion et marchand d’armes à son service. Beaumarchais meurt à l’âge de 69 ans après avoir eu son véritable succès littéraire, la pièce de théâtre : Le mariage de Figaro (1778).

Beaumarchais

Il est également une figure majeure du siècle des Lumières, et l’un des précurseur de la Révolution française. Il a milité pour la liberté d’opinion et la reconnaissance du droit d’auteur notamment à travers la trilogie de Figaro. Ces actions étaient également basées sur son sens du commerce et du marchandage, c’est pourquoi il était l’éditeur de Voltaire, un écrivain engagé. Ainsi, Beaumarchais favorise par ses propre moyens la liberté d’opinion et d’expression. Cette dernière sera concrétisée, en partie grâce à lui, par la première loi en faveur du droit d’auteur. Par ailleurs, lors de son épopée en Amérique il défend avec pugnacité la cause des Insurgents.

« Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur, il n’y a que les petits hommes qui redoutent les petits écrits. »

Beaumarchais

Pour résumer, Beaumarchais a eu une vie d’action rythmée par la rédaction de grandes œuvres encore lues et étudiées de nos jours. Cet homme complet a réussit à imposer sa vision de la littérature et des libertés à ses contemporains grâce à son génie. Une figure française non des moindres, qui nous fait penser à un acteur de film d’action par ses qualités multiples et par sa vie mouvementée !

#1 Le Soldat inconnu – Visages de l’Histoire

Avec cette rubrique, les grands personnages qui ont marqué l’histoire de notre monde n’auront plus de secret pour vous. « Visages de l’Histoire » décryptera la vie d’un grand Homme, son influence sur ses paires et son époque…

Le Soldat inconnu : un hommage

              Le 11 novembre, date de l’armistice de la Grande Guerre (14-18), nous rappelle chaque année ce fameux soldat inconnu, enterré sous l’Arc de Triomphe. Inconnu car c’est un corps non identifié ayant été retrouvé sur les champs de bataille les plus importants et meurtriers de la guerre (Artois, Champagne, Aisne, Flandres, Ile-de-France, Lorraine, Somme ou Verdun). En effet, nombres de soldats sont tombés sur les champs de batailles et beaucoup de ménages se trouvaient amputées d’un père, d’un mari, d’un frère… A la fin de la guerre, tous ces hommes morts pour la patrie n’avaient pas encore de reconnaissance nationale pour le sacrifice de leur vie.

Soldats Français dans les tranchés : qui sait, le soldat inconnu était parmi eux ?

              Il faut savoir que l’Angleterre a eu un soldat inconnu avant la France, enterré le 11 novembre 1920 à l’abbaye de Westminster. Face à cette commémoration Britannique, un mouvement populaire s’est levé en France pour commémorer les soldats morts côté français. Le 8 novembre 1920, la Chambre des députés vote à l’unanimité l’inhumation du Soldat inconnu sous l’Arc de triomphe. Son inhumation définitive eu lieu le 28 janvier 1921.

La tombe du soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe

              Aujourd’hui, depuis son inhumation, la flamme se trouve sur la tombe du soldat inconnu. Placée au centre du bouclier de bronze chargé d’un glaive enflammé, (offert par les Alliés à la gloire des armées françaises et en mémoire de la libération de Paris), elle est ravivée tous les jours à 18h30. Allumée pour la première fois le 11 novembre 1923, elle ne s’est jamais éteinte. Cette flamme représente la mémoire des héros de la Grande Guerre. Le soldat inconnu est donc bel et bien inconnu. Scientifique, médecin, professeur, jeune ? Nous ne le saurons jamais, et c’est bien ce qui fait la force de cet homme qui représente en réalité une multitude. En effet c’est plus de 1,3 millions de militaires qui trouvent leur mémoire ravivée par la flamme d’un seul.

La politique en danger, la vérité sur l’échiquier

            L’actuel président Emmanuel Macron, nous montre par la victoire de son parti, en 2017, que droite et gauche ne semble plus signifier grand-chose pour les Français. En effet, ces derniers se réfugient au centre dans un politiquement correct incohérent, où ils ne se mouillent pas. L’inconscience et l’ignorance les enferment dans ce cercle vicieux. Se renseigner voilà la meilleure des armes contre l’ignorance. L’échiquier politique, que signifie-t-il aujourd’hui ? Voilà une question qui mérite d’être posée. De multiples préjugés sur les partis politiques ressortent de ce terme controversé, désignant sur une échelle le positionnement de partis ou mouvements politiques, prenant en compte des notions économiques, sociales, souverainistes, etc. Par son évolution au cours de l’histoire à travers la droite et la gauche, par des objectifs bien différents pour la France nous aboutirons finalement au problème d’une idéologie dominante qui paralyse l’échiquier.

Dans un premier temps, une réflexion historique s’impose. L’héritage de l’échiquier politique caractérisé par la droite et la gauche, est marqué par ses origines. Comme pour beaucoup de sujets, tout commence à la Révolution française, un évènement clé de l’histoire de France. Le 11 septembre 1789, le veto royal, est débattu à l’assemblée constituante. Certains députés se rangent à gauche du président de cette même assemblée pour s’opposer au veto royal, tandis que d’autres se déplacent de l’autre côté pour le soutenir. De là, émergent la gauche et la droite ainsi que leurs attributs. Prise de position conservatrice pour la droite et révolutionnaire pour la gauche. Un échiquier initial qui persistera pendant plus de deux cents ans, malgré de nombreuses interruptions et évolutions. De cette période, beaucoup de valeurs sont ressorties et en particulier les idéaux de la Révolution : liberté, égalité et fraternité. Chaque bord politique en favorise un aujourd’hui, la gauche est plus attentive à l’égalité, et la droite à la liberté, Cependant, par définition philosophique, ces idéaux sont inaccessibles.

Dans le temps, les notions de droite et de gauche évoluent. La gauche, d’abord libérale, va tendre, par l’orléanisme, vers la droite, ce qui favorise l’apparition du radicalisme laïc et démocratique à partir de 1930. C’est cette nouvelle forme de gauche qui, en 1848, avec la Commune de Paris va fonder la Seconde République. Nous observons alors une gauche qui tend vers la droite et qui se radicalise en une gauche révolutionnaire. Pendant ce temps-là, la droite adopte un comportement contre-révolutionnaire, puis, en plus d’un conservatisme persistant, se libéralise par l’orléanisme venant de gauche. Néanmoins, elle n’est pas favorisée par l’époque car la population de Paris est davantage révolutionnaire, les provinces étant éloignées de la vie politique. C’est par la suite, au courant du XXème siècle, que le marxisme fait son apparition à gauche et entraine les naissances successives, du parti communiste et de l’extrême gauche révolutionnaire. À droite, vers la fin du XIXème, le nationalisme apparait rapidement et prend la place à des mouvements conservateurs radicaux comme le boulangisme.

Tous ces changements, issus de la Révolution française montrent que l’échiquier politique évolue. Avec le temps, une variété de partis et courants politiques voient le jour et sont établis par l’opinion d’un côté ou de l’autre de cet échiquier. Des objectifs pour la France, des faiblesses plus ou moins marquées, chaque parti a ses propres spécificités.

Suivant ce raisonnement, les partis politiques ont donc, en fonction de l’endroit où ils sont placés dans le spectre, des objectifs et des moyens différents pour atteindre la grandeur de France. La question est de savoir si leurs visions de la France sont opposées. Pour la gauche, l’objectif principal, est de réduire les inégalités. La nation est tournée vers l’individu lui-même et l’entraide est la base d’un système progressiste. Le but étant ensuite, de parvenir à enlever les différences entre les classes sociales par une redistribution des richesse (inspirée du marxisme) et la suppression de l’élitisme. Du côté droit, le système est libéral et surtout conservateur, encourageant les personnes qui développent l’industrie, qui innovent etc. Le but est de créer de la richesse et de l’emploi, la société est fondée sur la méritocratie. Ce qu’il faut retenir, c’est que la gauche et la droite s’opposent sur le principe du mérite, ce qui est très important car il change la vision économique et sociale du pays. Cet antagonisme est donc à l’origine de toutes les différences qui les séparent. Cependant, plus les partis sont modérés, plus l’opposition est nuancée. Et nous remarquons bien que, de plus en plus aujourd’hui, ces oppositions s’amenuisent, surtout d’un point de vue économique et social.

Essayons maintenant de déterminer les faiblesses de ces deux bords politiques. A droite, le conservatisme, pourrait mettre en péril une vision tournée vers l’avenir. Les diagnostics sont souvent de qualité, mais ils ont tendance à rester campés sur des traditions qui bloquent leur marge de manœuvre. Cette faiblesse les empêche de lancer de grandes réformes de structure, par exemple, la réforme de la justice. En caricaturant, la droite a du mal à penser par rapport à son époque. Par ailleurs, à gauche, certaines ONG et associations, en utilisant les minorités, ont tendance à diriger les idées et à imposer une manière de vivre. Malheureusement, cela va à l’encontre de la majorité du pays, par exemple, le féminisme militant, en réalité, discrimine les femmes et le féminisme lui-même, celui qui prône la reconnaissance et non l’égalité absolue. Par ailleurs, il est à noter que à droite comme à gauche, le libéralisme économique qui est prôné met en péril l’économie intérieure française (industries, entreprises). Il peut rendre le pays dépendant d’autres nations ; la dépendance vis-à-vis de la Chine liée aux masques en 2020, l’illustre bien. Il est tout de même difficile de trouver des faiblesses marquantes de sorte qu’aujourd’hui, mise à part les extrêmes, même au sein d’un seul bord politique, des partis peuvent s’opposer socialement ou économiquement. De la même façon, même deux partis politiques appartenant à deux bord politiques différents peuvent se rejoindre.

Les objectifs et les caractéristiques de la droite et la gauche ont été différents en France. En effet, c’est surtout d’un point de vue de l’individu et de la méritocratie que la droite et la gauche s’opposaient. Mais aujourd’hui, les moyens d’action et les idées sont de moins en moins opposés. C’est pourquoi, l’échiquier politique est facilement manipulable.

En 2021, l’électorat est dupé par une idéologie dominante. Cette idéologie ou doxa, est une pensée unique qui contrôle les médias et la politique au niveau des idées. Son but est d’imposer fallacieusement aux français une idéologie progressiste qui se base sur la culpabilité des Français vis-à-vis de leur histoire et qui s’empare de chaque minorité pour décrédibiliser la majorité. Comme nous avons pu le remarquer, les extrêmes (droite comme gauche) ont une connotation très négative. Cependant, nous voyons bien qu’une majorité de l’électorat approuve les idées des extrêmes à droite comme à gauche. Ainsi, Nicolas Sarkozy prend le parti, en 2007, de se positionner sur les questions d’identité nationale, d’immigration et de la sécurité, alors que la doxa dominante bloquait ces questions au sein du front national. Grâce à ce tour de force politique, il prend dix pourcents des voix à Jean Marie Le Pen et ne perd pas ses électeurs initiaux. Cela montre, d’une part que les électeurs ne sont pas affiliés a des partis ou des extrêmes, et d’autre part qu’une grande partie des Français craignent de voter à l’extrême à cause de préjugés diffusés médiatiquement par la pensée unique. Le problème se situe ici, l’échiquier est bénéfique dans une certaine mesure. Par exemple, il favorise l’appartenance des partis à un groupe plus large (droite ou gauche). Mais, si une doxa dominante viens imposer la morale du méchant et du gentil, alors tout le spectre est déstructuré et divisé.

C’est cette même idéologie dominante qui essaye de faire croire qu’il y a des différences importantes entre droite et gauche aujourd’hui. Or nous savons maintenant que, depuis près de quarante ans, ces différences ne veulent plus dire grande chose. Ce ne sont plus la droite et la gauche qui s’opposent, car la différence n’est plus autant démarquée qu’autrefois, mais des partis qui ont des idées différentes. La nuance est intéressante, car à partir de là nous pouvons aisément déduire qu’il est possible de mettre les partis dans les cases que nous désirons, sans leur demander leur avis. L’idéologie dominante utilise donc l’échiquier pour décrédibiliser des idées ou des partis politiques, en détruisant ainsi toute forme de débat pour mieux asseoir son autorité. L’échiquier, a permis dans l’histoire, de trouver une véritable opposition entre la droite et la gauche, mais aujourd’hui le contrepouvoir a été contaminé par la doxa dominante. En effet, en influençant ainsi les masses (par son omniprésence dans les médias), fait d’elles ses esclaves et devient donc anti-démocratique. Protégée, elle est d’autant plus un danger pour la démocratie, cette protection caractérisée par un usage excessif du complotisme. Ce dernier, utilisé de nos jours à tout va est complètement dénudé de sens car par définition il se réfère à des instances (organismes), pas à des idées. A chaque fois que des personnes qui observent et réfléchissent dénoncent la pensée unique, il y a toujours le complotisme qui répond présent, au nom d’un politiquement correct omniprésent. Il empêche donc de réfléchir, de débattre et rend les gens ignorants.

Pour conclure, la droite et la gauche qui composent l’échiquier politique ont évoluées pendant l’Histoire. Au début bien distinctes, l’une de l’autre avec des visions traditionnelles de la France très différentes, ont des moyens d’action très divers. Elles ont des faiblesses et des parcours très intéressants, en fonction des républiques et des évènements qu’elles ont traversées. Mais, depuis quarante ans, une idéologie dominante a pris le contrôle de cet échiquier et le manipule à sa guise. Le débat limité, les contrepouvoirs relativement effacés, des extrêmes décrédibilisés, voilà ses méfaits. Une démocratie laisse le peuple souverain par définition, le manipuler, même indirectement constitue un crime à condamner. C’est au peuple, et à lui seul de dénoncer et de combattre cette doxa anti-démocratique, en restant critique sur ce qu’on essaye de lui faire croire. La France n’est pas idiote, elle comprendra et luttera tôt ou tard contre cette ignominie ; et, elle vaincra !

Un jeune qui réfléchit

Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire.

Jean Jaurès