Coup d’œil sur la 13e paralympiade d’hiver

Shuey Rhon Rhon, mascotte des Jeux paralympiques de Pékin 2022.

Du 4 au 13 mars, vous pourrez observer les meilleurs parathlètes mondiaux en action lors des Jeux paralympiques de Pékin 2022. À l’occasion de cette 13e paralympiade d’hiver, le groupe France TV a annoncé diffuser 60 h de direct. Une aubaine pour des sports peu représentés qui recherchent une forte exposition.

La portée des Jeux paralympiques est encore plus faible que son homologue valide. Moins d’athlètes, moins de nations, moins d’épreuves, moins de diffusion. Cela n’empêche pas les émotions de transparaître dans le visage de ces hommes et ces femmes qui ont donné leur vie pour continuer à pratiquer un sport. Cela malgré tous les aléas possibles : maladies de naissance, accidents ou erreurs médicales. Tous les 4 ans, les parathlètes du monde entier convergent vers un seul espoir : être reconnu. La médaille n’importe peu quand leur force et leur courage sont mis en avant.

Ce vendredi à Pékin, 15 jours après les Jeux olympiques, la cérémonie d’ouverture se tiendra au même endroit. La flamme se rallumera pour 10 jours. La planète paralympique sera tournée vers Pékin, Yanqing et Zhangjiakou et les 600 athlètes présents. 6 sports et 78 épreuves sont au programme de ces Jeux : le biathlon, le curling, le hockey, le ski alpin, le ski de fond et le snowboard. Si le programme est plus léger, les médailles seront très nombreuses car chaque discipline, chaque épreuve sont scindées en plusieurs catégories. Ces dernières correspondant aux différentes classification de handicap dont souffre l’athlète.

Affiche paralympique canadienne
  • Para-biathlon et Para-ski de fond

Les parathlètes présents à Pékin participeront aux mêmes épreuves de biathlon et de ski de fond. En effet, ils concourront sous l’appellation « ski nordique » regroupant les deux disciplines

Le para-biathlon reprend les codes classiques du biathlon : du ski de fond, du tir. Les athlètes s’affrontent sur 3 épreuves différentes.

  • « courte » (7.5km pour les hommes et 6km pour les femmes)
  • « moyenne » (12.5km pour les hommes et 10km pour les femmes)
  • « longue » (15km pour les hommes et 12.5km pour les femmes).

Les parathlètes du ski de fond s’affronteront sur 3 épreuves individuelles (sprint, « moyenne » et « longue ») et 2 épreuves par équipes (relais mixte et relais ouvert). En relais, les nations peuvent choisir entre 2 ou 4 relayeurs différents

  • Sprint (entre 1.1km (luge hommes/femmes) à 1.5km (debout hommes/femmes)
  • « moyen » (entre 5km (luge femmes) à 10km (debout hommes)
  • « longue » (entre 12km (luge femmes) à 20km (debout hommes)
  • Relais mixte (au moins 1 homme et 1 femme – 4×2.5km)
  • Relais ouvert (2 athlètes minimum – 4×2.5km
  • Curling fauteuil

Il n’y a qu’une seule épreuve en curling fauteuil. Les équipes sont donc mixtes. 12 équipes s’affronteront lors du tournoi paralympique

  • Para-Hockey

A l’instar du curling fauteuil, le para-hockey (anciennement appelé hockey sur luge) ne possède qu’une seul épreuve. Elle aussi mixte. Les nations ont d’ailleurs obligation de faire figurer 1 femme, minimum, dans la sélection. Le tournoi opposera 8 équipes.

  • Para-ski alpin

Le para-ski alpin est la discipline qui compte le plus d’épreuves paralympiques. Les athlètes pourront participer à 5 épreuves : Descente, Super-G, Super-Combiné, Slalom géant, Slalom. Les parathlètes pratiquent debout avec un guide, assis ou debout.

Athlètes déficient visuel et son guide
  • Para-snowboard

Les épreuves de snowboard seront aux nombres de 2 (snowboard cross et Banked slalom). Les athlètes souffrent de déficience aux niveau des membres (inférieurs ou supérieur) mais pratiquent tous debout. Il n’y a donc pas de catégories assis.

  • Le snowboard cross où les parathlètes s’affrontent sur un parcours avec des obstacles.
  • Le banked slalom où les parathlètes effectuent un parcours avec des portes.

La Classification

Pour les épreuves de biathlon, ski alpin et ski nordique, les athlètes sont classés comme ci-dessous :

Les athlètes sont répartis en 3 classifications de handicap :

  • Catégorie B1, B2 et B3. Ces athlètes souffrent de déficiences visuelles qui peuvent être partielle ou totale. Ils concourent avec un guide.
  • Catégorie LW2 à LW9. Ces athlètes souffrent de déficiences des membres inférieurs (LW2 à LW4), de déficiences des membres supérieurs (LW5 à LW8) ou de déficiences totales (LW9). Néanmoins, ils pratiquent tous debout.
  • Catégorie LW10 à LW12. Ces athlètes souffrent de déficiences des membres inférieurs, voire du tronc. Ils pratiquent assis.

En snowboard, les athlètes sont classés selon leur déficience :

  • SB-UL (déficience du haut du corps)
  • SB-LL-1 et SB-LL-2 (déficience du bas du corps)

Il n’y a pas de classification en curling ou hockey puisque les athlètes pratiquent en fauteuil. Ils souffrent tous, ainsi, d’une déficience légère ou totale des membres inférieurs.

Cocoricoo

En tête du cortège de l’équipe de France paralympique, nous retrouverons Benjamin Daviet. Le biathlète et fondeur français sera le porte-drapeau lors de la cérémonie d’ouverture. Il participera à ses 3e Jeux paralympiques (Sotchi, Pyeongchang et Pékin). Il a déjà 6 médailles (3 médailles en or en biathlon, 2 médailles d’argent en biathlon et en ski de fond et 1 médaille de bronze en ski de fond).

Benjamin Daviet, porte-drapeau de l’équipe de France

Il sera accompagné par une petite délégation française de 19 athlètes dont 4 guides. Petit point noir, la présence de 2 femmes uniquement au sein de la délégation française.

BAUCHET ArthurPara-ski alpinLW3
BOCHET MariePara-ski alpinLW6/8
DELEPLACE HyacinthePara-ski alpinB2
GIRAUD-MOINE ValentinPara-ski alpinGUIDE
JOURDAN MaximePara-ski alpinGUIDE
BOURDENX ManoëlPara-ski alpinLW4
BROISIN JordanPara-ski alpinLW4
BRAZ DAGAND LouPara-ski alpinLW10
BURNHAM OscarPara-ski alpinLW6/8
PIERREL VictorPara-ski alpinLW12
SEGERS JulesPara-ski alpinLW9
DAVIET BenjaminPara-ski nordiqueLW2
CHALENCON AnthonyPara-ski nordiqueB1
OTTONELLO BricePara-ski nordiqueGUIDE
POUYE AlexandrePara-ski nordiqueGUIDE
MONTAGGIONI MaximePara-snowboardSB-UL
MENENDEZ GARCIA MathiasPara-snowboardSB-LL-2
HERNANDEZ CécilePara-snowboardSB-LL-1
VAGLICA LaurentPara-snowboardSB-LL-2

A Pyeongchang, l’équipe de France, avec 12 athlètes, avait décroché 20 médailles et avait terminé 4e au classement des nations. Cette année, ils seront donc 7 de plus et tenteront de décrocher encore plus de médailles. Chaque athlète est un médaillé potentiel. Alors pourquoi ne pas rêver ?

Sources :

Des Jeux Olympiques made in China

La flamme au Nid d’oiseau s’est éteinte en même temps que s’est achevé cette 24e édition des Jeux olympiques d’hiver. Entre bulle sanitaire et exploits, revenons sur les grands moments de ces Jeux made in China.

Un contrat préalable bien rempli

Les premiers sons ont retentit au sein du Nid d’oiseau. Nous nous sommes directement replongés dans l’ambiance de Pékin 2008 avec tous ces tambours qui avaient marqué l’Histoire des Jeux. Pourtant, c’est tout en sobriété que cette cérémonie a été élaborée. Un mélange parfait entre effets spéciaux et mise en scène valorisant les enfants et leur apprentissage du ski.

Mais l’organisation ne s’est pas arrêtée à la majestuosité du feu d’artifice, les sites olympiques ont tous été salués par leur grandeur, leur accueil et leur cadre. Que dire du parcours de slopestyle taillé dans la glace et formant la grande muraille de Chine ou le piste de bobsleigh représentant l’allure d’un dragon, si ce n’est : Bravo ! Bravo pour le travail de tous les bénévoles qui auront été à la hauteur de l’événement. Toujours accueillants, souriants, prêts à aider. Un remake apprécié de Pyeongchang.

La flamme olympique au centre de ce gros flocon constitué de petits flocons (1 pour chaque nation)

Des clauses qui ont rendus la vie difficile

On aurait aimé des jeux sans Covid, avec des gradins pleins, le bruit des foules encourageant les athlète. Nous nous sommes contentés du bruit des skis sur la neige, des protections contre les piquets des slalomeurs, des patins qui crissent sur la glace. Quelquefois le silence a du bon ! Mais on préfère que la bulle sanitaire éclate pour les prochains Jeux. On signerai bien la fin des tests PCR buccaux quotidiens, des restrictions de déplacements ou du port du masque FFP2 en toute circonstance. Laissons les accrédités appréciés la beauté de ce pays asiatique. Une vue de la Muraille de Chine n’est pas suffisante depuis une fenêtre de chambre.

Une livraison émotionnelle

Durant 2 semaines, nous avons vibré avec les athlètes, versé les mêmes larmes qu’eux, nous nous sommes égosillés pour les encourager. Et quand un peuple est derrière soi, les athlètes se transcendent, craquent sous la pression et ceux quelques soit l’âge.

Biathon – « QFM » et « JTB » : la logique du plus fort

Quentin Fillon-Maillet et Johannes Thingnes Boe se sont affrontés pour prouver qui sera le meilleur biathlète. Parmi les 6 courses aux programmes olympiques, les deux hommes ont toujours remporté l’or, laissant de simples miettes aux autres athlètes. 5 médailles chacun (10 podiums sur 18 possibles). Bien aidé par les relais, Johannes Boe décroche 4 médailles d’or (relais mixte, relais masculin, sprint, mass-start). Quentin Fillon-Maillet décroche, quant à lui, 2 médailles d’or en individuel (individuel, poursuite) et 3 médailles d’argent (relais mixte, relais masculin, sprint).

Ski freestyle – Shaun White, Kevin Rolland : le dernier envol

Le « red zeppelin » termine sa carrière olympique sur une chute. Mais qu’est-ce qu’une chute lorsque l’on s’appelle Shaun White, 3 fois médaillé d’or aux Jeux olympiques, 5 participations aux Jeux, inventeurs de « tricks » en snowboard et en roller. L’américain termine à une anecdotique 4e place, mais il laisse derrière lui un bel héritage et une génération entière prête à succéder.

Kévin Rolland en a aussi terminé avec ses exploits olympiques. Il y a 2 ans le français remontait à peine sur les skis après son accident quasiment mortel (chute sur un pipe en voulant tenter le record du monde d’amplitude). Alors la 6e place est anecdotique mais au combien symbolique.

Les Jeux : une course de jouvence …

Pour certains, il s’agit de leur première expérience olympique, d’autres ne les comptent même plus. C’est le cas d’Ireen Wüst, Arianna Fontanna ou Claudia Pechstein. Quand on dit que le froid conserve, la glace, c’est pareil. Les trois patineuses de vitesse y sont chacune allée de leur record. Ireen Wüst (35ans) remporte deux médailles durant ces Jeux (or sur le 1500m et bronze en poursuite par équipes). La patineuse hollandaise porte ainsi son total de médailles olympiques à 13. Egalant la légende norvégienne Ole Einar Bjoerndalen. Arianna Fontana (31ans) décroche, elle, 3 médailles en short-track. C’est désormais une collection de dix médailles en cinq olympiades qui seront rangés dans l’armoire à trophée de l’italienne. Elle a un temps envisagée sa retraite olympique mais les Jeux, chez elle, à Milan en 2026 pourrait pousser l’italienne à remettre les patins. Enfin, pas de médailles pour Claudia Pechstein (50ans). La patineuse allemande aura eu le mérite de participer à ses 8e Jeux olympiques. Elle avait commencé à Albertville en … 1992. 30 ans plus tard, l’Allemande pourra laisser les patins de côté à présent.

… et un remède de maturité

Les grandes stars olympiques, non pas toutes 30 ans ou 5 participations. Parfois, la première est déjà la bonne. C’est notamment le cas dans les disciplines acrobatiques où le slopestyle, le big air sont souvent des disciplines où la jeunesse frappe vite et fort. A l’image du duel magnifique offert en big air entre la Chinoise Eileen Gu (18 ans) et la Française Tess Ledeux (20 ans). Les deux athlètes ont réalisé des sauts d’une maitrise et d’une technicité parfaite les propulsant déjà dans la cour des grandes. Eileen Gu, « la princesse des neiges » réussit même l’exploit de terminer sur trois podiums. Deux fois médaillée d’or (big air et Half-pipe) et une fois médaillée d’argent (slopestyle). En snowboard, la jeune néo-zélandaise, Zoi Sadowski-Synott (20 ans) en plus de décrocher la première médaille d’or pour sa nation, épate par sa maitrise des rails et des sauts.

Des choses qui ne changent pas

Plus les années passent, plus la hiérarchie ou les surprises ne nous étonnent plus. La Norvège en tête du classement des médailles : classique. L’Allemagne qui domine les disciplines de glisse : classique. Un contrôle antidopage positif en Russie : classique.

Le dopage, une cicatrice russe

Les cicatrices mettent du temps à se refermer et la Russie en paye le prix cher. Exclue de toutes compétitions internationales, les athlètes défilaient, une nouvelle fois, sous la bannière du comité olympique russe (ROC). Certains se demandaient encore si la sanction était nécessaire. Mais quand quelqu’un rouvre la plaie, les questions resurgissent. La jeune patineuse russe Kamila Valieva (15 ans), championne d’Europe en titre avait sublimé la patinoire de Pékin durant l’épreuve par équipes. Mais voilà, le lendemain, elle se voit notifier d’un contrôle antidopage positif… du 25 décembre 2021. Le CIO se retrouve embarqué dans une série de questions sans réponses. La décision est finalement prise de laisser concourir la Russe mais en suspendant tous les podiums où la jeune patineuse montera (podium par équipes et podium en individuel femme). Lors de son programme court individuel, Kamila Valieva réussit à la perfection son enchaînement, mais, la pression qui pèse sur ses épaules lui font rater complètement son programme libre. Elle termine 4e.

Défilé de la délégation olympique russe sous la bannière du comité olympique russe (ROC)

La Norvège assure son rôle de favorite

On s’est habitué depuis quelques olympiades à voir les Norvégiens rafler le plus grand nombre de médailles et truster les podiums. Avec 37 médailles dont 16 en or, la Norvège décroche facilement la tête du classement des médailles. C’est la 9e fois en 24 éditions que les Norvégiens caracolent en tête. Tout cela grâce à leurs performances en ski nordique (biathlon, combiné nordique, ski de fond). En Biathlon, Johannes Boe et Marte Olsbu Roeiseland comptent, à eux deux, 14 podiums et ont terminé 7 fois sur la plus haute marche. Derrière la carabine norvégienne, le ski de fond aussi fait des merveilles. Johannes Klebo décroche 5 médailles (2 en or, 1 en argent, 1 en bronze)  et Therese Johaug est double championne olympique (skiathlon, 10 km classique). Sans oublier encore les combinards nordiques qui ont réalisé le doublé sur le grand tremplin.

L’Allemagne reine de la glisse

Quand on évoque les épreuves de luge, de skeleton ou de bobsleigh, on se détache difficilement de la suprématie allemande. Sur les 10 épreuves de glisse présentes aux programmes olympiques, 9 ont été remportées par des Allemands. Seul le monobob féminin a été conquis par l’Américaine Kaillie Humphries. Sinon, en luge, Johannes Ludwig (individuel homme), Natalie Giesenberger (individuel femme), Tobias Wendl et Tobias Arlt (double hommes) ont décroché l’or en individuel puis en équipes. En skeleton, Christopher Grotheer (individuel homme) et Hannah Neise (individuel femme), même médaille. Et enfin en bobsleigh, Francesco Friedrich (bob à 4 et bob à 2) et Laura Nolte (bob à 2) remporte les trois dernières médailles d’or pour l’équipe de glisse allemande. Et je ne vous ai pas cité les 6 autres Allemands vice-champions olympiques et médaillés de bronze. Finalement, ce sera 16 médailles pour la délégation allemande (30 médailles étaient en jeu).

En attendant la suite

Les délégations ont défilé une dernière fois dans le nid d’oiseau à l’occasion de la cérémonie de clôture. Toutes les émotions se seront mêlées durant cette olympiade. Le vide s’installe paisiblement de la ville chinoise. La flamme s’éteint. Il faut désormais se replonger dans l’attente de la prochaine olympiade hivernale en 2026 en Italie, à Milan-Cortina d’Ampezzo ou pour les plus pressés en 2024 à Paris. Les deux villes ont déjà paraphé le contrat olympique !

Notre Guide : Jeux Olympiques Pékin 2022

Tu veux suivre les Jeux Olympiques d’hiver qui se déroule dans 4 jours ! Je suis là pour toi, pour t’accompagner afin que tu puisses suivre toute la compétition.

Logo des Jeux Olympiques de Pékin 2022

Que tu sois un mordu des Jeux Olympiques ou si tu ne sais pas comment occuper tes journées, ton canapé va devoir être confortable. Un journée olympique commence très tôt et se finit très tard. Enfin, si tu veux regarder toutes les épreuves même du biathlon au curling en passant par le patinage artistique.

Où se déroule les Jeux Olympiques ?

Pour cette 24e édition, les Jeux Olympiques se dérouleront en Chine à Pékin. La ville chinoise a été choisie face à la ville kazakhstanaise d’Almaty en 2015. Pékin devient alors la seule ville chinoise à avoir organisé les Jeux Olympiques (Jeux Olympique d’été 2008) et la seule ville au monde à accueillir les JO d’été et JO d’hiver.

Ville de Beijing (Pékin)

Quand auront lieu les Jeux Olympiques ? Comment suivre les épreuves ?

La période olympique s’étendra du vendredi 4 févier au dimanche 20 février 2022.

En France, il sera possible de profiter des épreuves en direct sur les chaînes du groupe France télévision (France 2, France 3 et France 4) ainsi que sur l’application Francetvsport. Les téléspectateurs français pourront aussi s’orienter sur les chaines Eurosport et sur l’application Eurosport player. Attention au décalage horaire de 7h …

Où seront disputer les épreuves ?

Trois sites ont été choisis pour accueillir l’ensemble des 109 épreuves (52 épreuves masculines, 46 féminines et 11 mixtes) et les 11.000 athlètes venus de 84 pays.

Les 3 sites olympiques
  • Pékin

La ville de Pékin accueillera la compétition des cinq sports (hockey, curling, patinage artistique, de vitesse, de vitesse sur piste courte). Les installations seront essentiellement des rénovations des anciens sites des JO de 2008.

  • Stade national (cérémonies d’ouverture et de fermeture)
  • Palais omnisports de la capitale (patinage artistique, de vitesse sur piste courte)
  • Centre sportif de Wukesong (Hockey sur Glace)
  • Palais national omnisports (Hockey sur Glace)
  • Centre national de natation (Curling)
  • Anneau national de patinage de vitesse (Patinage de vitesse)
  • Montagne Xiaohaituo

Située au nord-ouest de Pékin à Yanqing, le site accueillera les compétitions de luge, de bobsleigh, de skeleton et de ski alpin.

  • Centre national de ski alpin (ski alpin)
  • Centre national des sports de glisse (bobsleigh, luge, skeleton)
  • Région de Taizicheng

Située dans le Xian de Chongli, près de Zhangjiakou, à 220km de Pékin. Le site accueillera les épreuves de ski (ski de fond, biathlon, saut à ski, combiné nordique)

  • Centre de ski nordique et de biathlon de Guyangshu
    • Centre de Biathlon (biathlon)
    • Centre de Ski de fond (ski de fond, combiné nordique)
    • Ruyi des neiges (saut à ski, combiné nordique)
  • Parc des neiges de Genting (snowboard, ski acrobatique)

Pour relier ces 3 zones, la Chine a construit la ligne à grande vitesse Pékin-Zhangjiakou. Le trajet prendra 47 minutes aux athlètes et supporters pour naviguer entre les sites olympiques.

Calendrier des épreuves

7 nouvelles épreuves feront leur apparition lors de ces Jeux Olympiques.

  • Epreuves de cross par équipes mixte en snowboard
  • Epreuve de bob monoplace féminin en bobsleigh
  • Epreuve de relais mixte en patinage de vitesse sur piste courte
  • Epreuve de saut par équipes mixtes en saut à ski.
  • Epreuve de Big air masculin
  • Epreuve de Big air féminin
  • Epreuve de saut par équipes mixtes en ski acrobatique

Quels athlètes représenteront la France ?

Le comité nationale olympique du sport français a annoncé une liste de 88 athlètes (dont 2 remplaçants) qui partiront direction Pékin pour participer à cette olympiade.

AthlèteSport
ADELISSE AntoineSki acrobatique
ALLEGRE NilsSki alpin
AYMOZ KévinPatinage artistique
BACKSCHEIDER AdrienSki de fond
BAILET MatthieuSki alpin
BARON AlizéeSki acrobatique
BAUD MattéoCombiné nordique
BENTZ CoralieSki de fond
BESCOND AnaïsBiathlon
BLOCH MargotBobsleigh
BLONDEAU GaëlCombiné nordique
BOTET PaulaBiathlon
BOZZOLO LoanSnowboard
BRAISAZ-BOUCHET JustineBiathlon
CABROL CamilleSki acrobatique
CAVET BenjaminSki acrobatique
CERUTTI CamilleSki alpin
CHANAVAT LucasSki de fond
CHAPUIS Jean-FrédéricSki acrobatique
CHEVALIER ChloéBiathlon
CHEVALIER-BOUCHET AnaïsBiathlon
CIZERON GuillaumePatinage artistique
CLAIR JuliaSaut à ski
CLAIR SandieBobsleigh
CLAREY JohanSki alpin
CLAUDE FabienBiathlon
CLAUDEL DelphineSki de fond
DAUDET GwendolinePatinage de vitesse sur piste courte
DELMESTRE ThomasBobsleigh
DESTHIEUX SimonBiathlon
DIREZ ClaraSki alpin
DOLCI FloraSki de fond
FAIVRE MathieuSki alpin
FAVROT ThibautSki alpin
FERCOQ QuentinPatinage de vitesse sur piste courte
FILLON-MAILLET QuentinBiathlon
FRASSE-SOMBET CoralieSki alpin
GAL MélissaSki de fond
GAUCHE LauraSki alpin
GAUTHIER TiffanySki alpin
GERARD AntoineCombiné nordique
GIEZENDANNER BlaiseSki alpin
GRILLET-AUBERT JadeSki acrobatique
GUIGONNAT AntoninBiathlon
HAUTERVILLE DorianBobsleigh
HEINRICH RomainBobsleigh
HUOT-MARCHAND TifanyPatinage de vitesse sur piste courte
JACQUELIN EmilienBiathlon
JAY RenaudSki de fond
JOUVE RichardSki de fond
LAFFONT PerrineSki acrobatique
LAPALUS HugoSki de fond
LAPIERRE JulesSki de fond
LAPORAL JérômeBobsleigh
LE BLE JAQUES LéoSnowboard
LEDEUX TessSki acrobatique
LEFEBVRE LionelBobsleigh
LEFEVRE LucileSnowboard
LEPAPE SébastienPatinage de vitesse sur piste courte
MANIFICAT MauriceSki de fond
MIDOL BastienSki acrobatique
MIRADOLI RomaneSki alpin
MÜHLETAHLER LaurentCombiné nordique
MUZATON MaxenceSki alpin
NOËL ClémentSki alpin
NOENS NastasiaSki alpin
PAGNIER JoséphineSaut à ski
PAPADAKIS GabriellaPatinage artistique
PARISSE ClémentSki de fond
PERREIRA DE SOUSA MABILEAU JuliaSnowboard
PERROT EricBiathlon
PETIT-LENOIR ManonSnowboard
PINTURAULT AlexisSki alpin
PLACE FrançoisSki acrobatique
QUEYREL AlexiaSnowboard       
QUINTIN LénaSki de fond
ROLLAND KévinSki acrobatique
SARRAZIN CyprienSki alpin
SENECHAL CarlaBobsleigh
SIAO HIM FA AdamPatinage artistique
SIMON JuliaBiathlon
SURGET MerlinSnowboard
TCHIKNAVORIAN TérenceSki acrobatique
THEOCHARIS SachaSki acrobatique
TOURKI LiamSnowboard
TRESPEUCH ChloéSnowboard
VALLET EdgarCombiné nordique
WORLEY TessaSki alpin

Para-Exceptionnel

Article rédigé par @Topsport_Ts

Les Jeux Olympiques se sont achevés le 9 août avec la passation du drapeau olympique entre la gouverneure de Tokyo, le président du CIO et la maire de Paris, mais surtout l’extinction de la flamme. On avait déjà en tête Paris 2024, pourtant il restait encore à célébrer les seconds Jeux de Tokyo : Les Jeux Paralympiques.

  • La tornade émotionnelle cérémoniale.

SI la cérémonie des Jeux Olympiques nous avait un peu laissé sur notre faim, la cérémonie Paralympique a été d’une émotion foudroyante. Une cérémonie basée sur la force du vent, ce vent qui peut mener très loin, très haut, faire avancer tous ceux qui ont la capacité de voyager avec lui. Nous retrouvons d’ailleurs une jeune fille en fauteuil roulant qui rêve de voler, mais son avion ne possède qu’une seule aile, représentant son handicap. Cette petite fille, tout au long de la cérémonie va faire preuve de courage, d’abnégation afin de réaliser son rêve. Tout au long de la cérémonie différents bénévoles, danseurs, chanteurs, acrobates sont venus en aide à cette jeune fille qui s’est finalement envolée lors de l’ultime tableau. Avant cette délivrance, 4400 athlètes étaient entrés dans le stade de Tokyo. Amputés, paraplégiques, hémiplégiques, déficients moteurs, déficients visuels, déficients intellectuels, debout ou en fauteuil, tous les athlètes n’ont formé qu’un pour montrer au monde qu’ils existent et qu’ils sont exceptionnels. La flamme s’est rallumée, en fin de cérémonie, grâce à trois athlètes japonais lançant les 16e Jeux Paralympiques de l’Histoire.

  • Une inclusion internationale progressive

Contrairement à son homologue olympique, les paralympiques sont beaucoup plus récents. La première édition a eu lieu à Rome en 1960. Les Jeux Paralympiques sont nés avec la volonté d’intégrer des hommes mutilés par la Grande Guerre. Une idée qui a germé dans la tête de Sir Ludwig Guttman, un neurologue allemand exilé à Londres. Il faut intégrer à la pratique sportive, des hommes blessés à cause de balles de fusil, d’obus, des blessures physiques qui les empêchent de pratiquer une activité sportive normale. Ainsi, c’est donc à Stoke Mandeville que les ébauches des Jeux paralympiques voit le jour en 1946.

Sir Ludwig Guttman

Au fur et à mesure des éditions, les athlètes sont de plus en plus nombreux, venant des quatre coins du monde. Des sud-américains, des asiatiques, des africains, de nouveaux athlètes européens. La Chine offre une grande reconnaissance à ses enfants souffrant de handicap. Ainsi l’essor de la République Populaire de Chine est florissante et grandissante d’édition en édition, s’appuyant sur un vivier d’athlète important, mais surtout une qualité d’encadrement et d’entrainement. Il n’est donc pas impressionnant de voir la Chine dominer la plupart des disciplines paralympiques. Mais à côté de ce mastodonte sportif de petites nations émergent et envoient quelques parathlètes. C’est le cas de bon nombre de nations africaines comme le Bénin avec ses deux parathlètes, la Gambie est ses deux athlètes.

 À Tokyo, pour cette 16e édition, 4.400 athlètes s’étaient qualifiés pour participer au premier événement paralympique du monde. 4.400 parathlètes qui ont vu leur nom s’afficher en grand sur les écrans géants du Stade olympique de Tokyo. Un moyen de rendre hommage à ces hommes et ces femmes qui sont venus relever un défi physique, psychique, physiologique et sociétal. Tous ces parathlètes répartis dans 22 sports se disputaient les 540 médailles distribuées. Alors nous pourrions nous demander pourquoi autant de médailles ? Tout simplement, car les athlètes sont classés selon des catégories de handicap. Cela dans un but d’équité sportive puisqu’un athlète paraplégique, déficients moteurs ou déficients visuels n’ont pas les mêmes capacités physiques et ainsi ne peuvent réaliser les mêmes épreuves. Pour cela, chaque sport divise sa pratique en différentes classes qui concernent chacune un handicap bien précis. Par conséquent, en natation et en athlétisme on dénombre 146 et 167 épreuves respectivement. De quoi offrir bon nombre de médailles paralympiques.

L’internationalisation des Jeux Paralympiques est aussi dû à l’importance que ces Jeux suscitent pour les médias. À Pékin en 2008, le programme paralympique était diffusé 3 minutes chaque soir sur les chaînes de France TV. Cette année, c’est 100heures de direct consacré aux Jeux Paralympiques. Une visibilité accrue qui permet de montrer ces exploits. À côté de cela, la réalisation japonaise à fournir des efforts considérable en filmant un plus grand nombre de disciplines. MAIS, il reste encore de gros efforts à faire pour diffuser encore plus puisque certains sports ne sont pas encore diffusés comme l’Escrime ou l’Haltérophilie ou certains courts de Tennis, Tennis de Table et Badminton. Peut-être une amélioration pour Paris 2024 ou Los Angeles 2028.

  • La mise en lumière de certains sportifs

Que ce soit par leurs exploits ou par leur histoire de nombreux sportifs auront marqué cette paralympique. Des athlètes qui dépassent leur limite physique et défie les lois de la vie pour réaliser des exploits XXL. Qui serait capable de courir un 100 m en 11 secondes en étant aveugle, nager avec des membres amputés, réaliser des efforts intenses comme un triathlon ou une course cycliste avec des déficiences moteurs ?

Sportivement, deux parathlètes ont réussi un exploit XXL. Le nageur biélorusse Ihar Boki a terminé en tête de cinq courses. Monumental. Il a dominé le 50m nage libre, le 400m nage libre, le 100m dos, le 100m papillon et le 200m 4 nages dans la catégorie S13 (déficience visuelle légère). Et encore mieux, l’ukrainien Maksym Krypak 5 fois champion paralympique, 1 fois vice-champion et 1 fois médaillé de Bronze. Trois autres athlètes ont réussi de beaux exploits : l’Italien Stefano Raimondi (7 médailles), l’Ukrainien Andrii Trusov (6 médailles) et l’américaine Jessica Long (6 médailles). Leur point commun ? Ils pratiquent tous la natation, mais avec des handicaps différents en termes de motricité.

D’autres athlètes ont montré leur capacité à combattre leur handicap. Un grand coup de chapeau à tous les nageurs de la catégorie S1 (déficience motrice grave) qui réalise des performances alors que ces athlètes souffrent de paraplégie, d’amputation des 4 membres, … Une véritable leçon de vie. La première image qui me vient est cet athlète biélorusse Alexei Talay, amputés des 4 membres après avoir été victime d’un accident, victime d’une explosion d’une bombe de la Seconde Guerre Mondial à l’âge de 18 ans. Et cette histoire n’est, malheureusement, pas unique. La plupart de ces athlètes sont victimes d’accident, des accidents de la route, de travail, pendant leur temps de loisirs. C’est à ce moment-là qu’on se rend compte de l’importance d’une vie. Une vie qu’il faut reconstruire entièrement et vivre avec des séquelles irréversibles. Mais pour une autre partie des athlètes, leur handicap est presque inné, de naissance. C’est le cas de bon nombre de malformations musculaire ou de maladie qui se déclenche à différents stades de la vie de l’athlète.

Nous retiendrons la pluie de record en parathlétisme et en paranatation. La devise olympique « Citius-Altius-Fortius » pourrait coller lorsqu’on voit le nombre de records du monde et de records paralympiques battus et explosés durant cette quinzaine. Sur les 167 épreuves d’athlétisme, les athlètes ont battus 120 records ! En Natation 70 records pour 146 épreuves !

  • Une délégation française qui brise les records

Ces Jeux paralympiques ont été un véritable spectacle pour tous les supporters français présent devant leur télé très tôt. Il n’y pas eu une seule journée sans podium pour nos françaises et français, chaque jour sa médaille, son lot d’émotions. On en avait besoin de ces belles émotions après les déceptions qui guettaient l’Équipe de France depuis 13 ans. Entre Pékin en 2008 et Rio en 2016, la France était passée de 52 médailles à 28 médailles… Mais voilà, une nouvelle génération a émergé et elle trust déjà presque tous les podiums. Qu’ils soient jeunes, débutants ou confirmés chacun aura apporté leur courage, leur abnégation, leur combativité, leur bonne humeur, leur joie, leur peine. Tout ce qui fait vibrer un amateur de sport.

Parmi les fers de lance de cette délégation la jeunesse du paracyclisme et de la paranatation, l’expérience du Tennis et du Tennis de Table. On ne sait même pas où commencer tellement il y a des choses à raconter.

Commençons par le Paracyclisme qui aura rythmé chaque jour le supporter français qui sommeillait en moi. Que ce soit en cyclisme sur Piste ou sur Route les Bleus ont décroché 19 médailles paralympiques soit … 18 de plus qu’à Rio. Rien que ça ! La délégation avait été lancée par la première médaille de Marie Patouillet sur la poursuite. Après les métaux ont été monnaie courant chez nos bleus. Chacun leur tour, les paracyclistes sont allés chercher leur médaille : l’or pour Dorian Foulon, l’or et l’argent pour Alexandre Léauté, le Bronze pour Raphaël Beaugillet. 5 médailles sur piste qui n’était que l’apéritif avant le cyclisme sur route et ses 13 médailles : l’or pour Florian Jouanny, Alexandre Lloveras et Kevin le Cunff, la triple médaille d’argent de Loïc Vergnaud (vice-champion de contre-la-montre, de la course en ligne et du relais).

À côté du paracyclisme et ses 19 médailles, le Tennis de Table fait bonne figure grâce aux 16 médailles. Une Équipe de France de tennis de table qui est arrivée nombreuse à Tokyo et qui comptait briller. On ne peut que les féliciter de tous ses podiums. Le seul bémol serait que la moisson est restée essentiellement en Bronze, mais l’important n’est-il pas la médaille ? Thu Kamkasomphou décroche la 9e et 10e médaille de sa carrière paralympique. Léa Ferney, issue du tournoi de qualification paralympique est médaillée d’argent. Et que dire de Fabien Lamirault qui aura réussi à conserver ses titres acquis à Rio en 2016.

Deux autres disciplines ont aussi assurés les podiums : la paranatation (5 médailles) et la parathlétisme (7 médailles). Charles-Antoine Kouakou décrochant l’unique médaille d’or de ces deux disciplines. Mais les autres médailles sont gorgées d’histoire. Marie-Amélie Le fur, présidente du Comité National Paralympique Français, tire sa révérence sportive sur une médaille d’Argent, Pierre Fairbank décroche à Tokyo sa 9e médaille après avoir participé à 6 paralympiades. En natation, c’est la jeunesse qui a primé avec notamment un duo : Ugo Didier et Alex Portal. Les deux amis, colocataire, pote de chambré, sont doubles médaillés sur les mêmes disciplines du 400m nage libre et le 200m 4 nages. Mais, il y a aussi la belle histoire de Claire Supiot qui est devenue la première française à avoir participé aux Jeux Olympiques et aux Jeux Paralympiques. Tout d’abord en natation dans les bassins de Séoul en 1988 puis à Tokyo en 2021 après le diagnostic de sa maladie (la Maladie de Charcot-Marie-Tooth).

Mais il ne faut pas oublier tous les autres athlètes français : tennismen, badistes, haltérophiles, kayakistes, judokas, triathlètes, rameurs et escrimeur qui ont porté cette équipe de France à un total de 54 médailles !!!

Médaillés d’OR (11)Médaillés d’Argent (15)Médaillés de Bronze (28)
Dorian Foulon
Alexis Hanquinquant
Stéphane Houdet
Florian Jouanny
Charles-Antoine Kouakou
Fabien Lamirault *2
Alexandre Léauté
Alexandre Lloveras
Stéphane Molliens
Nicolas Peifer
Kevin le Cunff
Lucas Mazur
Timothée Adolphe
Mateo Bohéas
Axel Bourlon
Ugo Didier
Léa Ferney
Florian Jouanny
Alexandre Léauté
Sandrine Martinet
Dimitri Pavadé
Alex Portal
Loic Vergnaud *3
Marie-Amélie le Fur
Riadh Tarsim
Lucas Mazur
Faustine Noël
Nélia Barbosa
Anne Barnéoud *2
Raphael Beaugillet
Nathalie Benoit
Clement Berthier
Margot Boulet
Remy Boullé
Thomas Bouvais
Lucas Créange
Annouck Curzillat
Ugo Didier
Pierre Fairbank
Mandy François-Ellie
Souhad Ghazouani
Antoine Jesel
Florian Jouanny
Thu Kamkasomphou *2
Helios Latchoumanaya
Alexandre Léauté *2
Gauthier Makunda
Florent Marais
Florian Merrien
Romain Noble
Ronan Pallier
Marie Patouillet *2
Alex Portal
Erika Sauzeau
Nicolas Savant Aira
Remy Taranto
Maxime Thomas *2
Damien Tokatlian
Maxime Valet
Robin le Barreau
Anne Hidalgo, maire de Paris, faisant flotter le drapeau paralympique pour symboliser la passation de Tokyo à Paris
  • Arigato Tokyo

Toute bonne chose à une fin, les Jeux Paralympiques de Tokyo se sont achevés le 5 septembre avec l’extinction définitive de la flamme olympique et paralympique. Paris 2024 a déjà démontré tout son savoir-faire 3 ans avant les Jeux avec une pré-cérémonie d’ouverture proposant une Marseillaise en chant-signe (langue des signes pour mimer une musique) interprété par Betty Moutoumalaya et une chorégraphie de Sadeck Waff où 65 personnes, valides et déficient, ont réalisé une chorégraphie en utilisant uniquement leurs mains. Après l’émotion place désormais à l’attente de 3ans avant de découvrir les Jeux de Paris en 2024.

« You don’t need to be amazing to stars, but you need to start to be amazing »

(« tu n’as pas besoin d’être fantastique pour commencer, mais tu dois commencer à devenir fantastique »)

Slogan publicitaire de Toyota, Partenaire des Jeux Paralympiques

Ligue des Nations : Une édition bouleversée, une équipe de France encore récompensée. 

Malgré un grand bouleversement dans l’organisation de cette 3e édition de la Ligue des Nations (anciennement Ligue mondiale jusqu’en 2017), la France a une nouvelle fois répondu présente en confirmant son statut. 

A année exceptionnelle, format exceptionnel. Pour cette édition 2021, les 16 meilleures nations mondiales allaient s’affronter dans un mini-championnat où les 4 meilleures se qualifiaient pour la phase finale : le Final 4. L’organisation avait alors décidé d’effectuer 5 blocs de 3 matchs entrecoupés de 3 jours de repos. Un total de 120 matchs a été disputé en moins de 30 jours. 

Une mappemonde de diversité

Équivalent à une coupe du monde, cette Ligue des Nations accueille les meilleures nations mondiales de volley. Cette Ligue « fermée » est en réalité un duel entre les 12 nations protégées par la fédération internationale et 4 nations challengers. Parmi les 12 « protégées » on retrouve le Brésil, les États-Unis, l’Italie, la France, la Serbie, l’Argentine, l’Iran, la Pologne, l’Allemagne, le Japon, la Bulgarie et la Russie. Pour les challengers, cette année, la Slovénie, le Canada, les Pays-Bas et l’Australie.  

De nombreuses nations pouvaient donc prétendre à se qualifier pour cette phase finale. On pourrait citer la Pologne, double championne du monde, le Brésil, dont le volley est une institution nationale, la France médaillée à 4 reprises en 5 éditions (depuis le sacre en Ligue mondiale en 2017), la Slovénie, les Etats-Unis, la Russie, la Serbie et bien d’autres.

Viser le Finale 4, seule chose qui compte

Dans ce championnat où seul le nombre de victoires comptent à la fin, il fallait s’imposer coûte que coûte. Chaque équipe devait alors jouer 15 matchs. Finalement, avec seulement 2 défaites face à la France et la Russie, ce sont les brésiliens qui ont pris la tête de ce mini-championnat. Derrière ce sont les polonais et les slovènes qui ont pris, respectivement, la 2e et la 3e place. Les deux nations comptabilisent 12 victoires et 3 défaites. A la 4e place, on retrouve notre équipe de France avec 11 victoires et 4 défaites. 

Le Brésil vainqueur de la Ligue des Nations 2021 !

Une équipe de France récompensée

5e nation mondiale, l’équipe de France jouit d’une reconnaissance très récente avec de nombreuses médailles mondiales. En Ligue mondiale, depuis 2015, la France n’a jamais quitté le podium, récoltant même l’or en 2015 et 2017. Seul bémol, la 6ème place en 2019. Avec l’annulation du tournoi en 2020, pour des raisons sanitaires que nous connaissons plus que trop bien, la France arrivait avec peu de repères à Rimini (Italie), lieu de cette édition 2021. L’équipe de France est arrivée sur le sol italien sans grandes ambitions si ce n’est bien se préparer pour les Jeux Olympiques.

Laurent Tillie, pour sa dernière ligue des Nations à la tête de l’équipe de France (le sélectionneur laissera sa place à Bernadinho après Tokyo) alignait une équipe fortement compétitive avec les cadres comme Benjamin Toniutti, Earvin Ngapeth, Nico le Goff ou Jeremia Grebennikov. Sans oublier une jeunesse flamboyante à l’image de Jean Patry et Barthélemy Chinenyeze. 

En enchaînant service fort et flottant, force et délicatesse, bloc et amortis les français ont joué un jeu complet leur permettant d’accrocher une 4e place salvatrice. 4e place acquise grâce aux 11 victoires dont celle face au Brésil (3-0) et la Pologne (3-2). Les hommes de Laurent Tilly n’ont accusé que 4 défaites face aux italiens, aux hollandais, aux slovènes et aux serbes, à chaque fois en 5 sets. Pour cause un tie-break très mal maîtrisé lors de chaque défaite. 

La 4e place offrait une demi-finale face à la nation arrivée 1ère, c’est-à-dire…  le Brésil. Avantage aux français qui étaient sortis victorieux lors du tour préliminaire 3-0. Mais les brésiliens ont réussi à s’adapter au jeu de l’équipe de France pour renverser complètement la situation et s’imposer, cette fois-ci, 3-0. Cruel, lorsque l’on gagne le premier face à face mais telle est la loi du sport. Les français allaient devoir jouer une petite finale face à la Slovénie, tombés en demi-finale, 3-0 face aux polonais. 

Il était alors impensable de voir l’équipe de France échouer au pied du podium. Les français se sont retroussés les manches, réajustés les genouillères et augmentés leur préparation mentale. Chose bénéfique puisque les Bleus  sont allés récupérer la médaille de bronze en battant les Slovènes 3-0. Il s’agit donc de la 5e médaille en 6 éditions depuis le sacre en 2015.

Et maintenant ? Tokyo à l’horizon

Qualifié pour les Jeux Olympiques de Tokyo après un ultime tournoi de qualification héroïque, les français seront attendus pour cette olympiade. Une attente qu’on espère se solder par une médaille d’un autre métal que celui de cette Ligue des Nations 2021…