Pegasus, l’arme des régimes autoritaires

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L’imagerie populaire façonne la représentation d’un cheval ailé, une créature mythique de la mythologie grecque. A l’ère du digital, Pegasus recouvre une réalité différente. Il s’agit d’un logiciel espion mis au point par la société israélienne NSO, groupe spécialisé dans la filière de la cyber intelligence. Conçu en 2013, Pegasus devient le produit phare de la firme et conquiert rapidement le marché oriental. Sous couvert de servir la lutte contre le terrorisme, les réseaux de trafics illicites, le dispositif va devenir un instrument de surveillance des régimes autoritaires.

Dans un contexte de la mondialisation, les Etats voient apparaitre de nouvelles menaces. En complément de l’appui humain, les nouvelles technologies rendent de fiers services pour alimenter le renseignement et accompagner les effectifs de sécurité sur le terrain. C’est dans cette perspective de soutenir les acteurs de la cyberdéfense, qu’elles se disent s’inscrire. Tel est l’étiquette revêtue par NSO. La jeune société israélienne qui a éclot en 2010, a été fondée par 3 ex-membres de l’unité 8200, une des chambres du renseignement de l’armée de défense israélienne. Acquis au monde de la cyberdéfense, l’entreprise souhaite œuvrer à une noble cause en apparence, la lutte contre le terrorisme. Les états peuvent en faire l’acquisition en vue d’observer de près une cible. Au cœur d’un juteux marché, les licences commercialisées par NSO peuvent atteindre plus de 500 000 dollars auxquels se greffe des frais d’installation. Avant chaque vente, le ministère de la défense israélien doit donner son aval. Une mesure proactive afin d’éviter une utilisation malveillante du logiciel. Les faits montrent pourtant que ces précautions ne constituent qu’un trompe l’œil.

Mais concrètement, quid de Pegasus ? quelles sont les fonctionnalités du logiciel qui fait fantasmer les régimes autoritaires ?

Pegasus fait partie des rolls Royce des outils de Cyber espionnage. En clair, ce logiciel offre une multitude de possibilités. Après avoir sélectionné sa cible, le détenteur peut avoir accès à une quantité importante d’informations. En somme, ce produit entre au plus profond des téléphones portables des individus. Il est ainsi, possible et ce à distance, d’activer la caméra, le micro et la géolocalisation d’un utilisateur. Les communications entretenues sur les réseaux sociaux y compris sur WhatsApp reconnue comme une messagerie sécurisée peuvent être consultées et enregistrées. En somme, à chacune de ses paroles, de ses faits et gestes, la cible est traquée. Le logiciel donne un accès aux mots de passes. Aucun secret n’est rendu possible. La plus-value de Pegasus tient à sa discretion. La personne observée ne remarque pas l’activation du logiciel. L’ensemble des dispositifs de sécurités sont contournés ce qui garantit sa fiabilité et son efficacité.

La société recourt à une stratégie 3.0 investiguant au quotidien pour repérer les failles des systèmes d’exploitations. Les vulnérabilités se révèlent nombreuses du côté de Android là où la tâche demeure plus rude pour le système d’Apple, IOS. Au total, plus de 600 ingénieurs et hackers veilleraient au bon fonctionnement et à l’amélioration du logiciel.

Par le travail des journalistes et des autorités, des données nous sont parvenues quant à la propagation de Pegasus. La société NSO group commerceraient avec pas moins de 40 Etats incluant le Bahreïn, la Turquie, le Togo ou encore des puissances européennes à l’instar de la Pologne et de l’Allemagne. Intéressée initialement par le produit, La France s’y refusa finalement fin 2020 rendant compte de son caractère dangereux. En effet, et c’est bien là le cœur du sujet, Pegasus s’est rendu célèbre non pas moins comme un bijou de haute technologie mais comme une arme de surveillance massive à la solde de régimes aux dérives autoritaristes.

Plusieurs régimes autocratiques ont vu dans le logiciel une opportunité de renforcer leur pouvoir et à défaut leur tyrannie. Tenons le cas de l’Azerbaïdjan dont l’enquête révèle que le gouvernement a mis sur écoute des dissidents politiques, des membres d’organisation de défense des droits de l’Homme, ainsi que des journalistes. En Arabie saoudite, le prince héritier a mobilisé Pegasus dans la tragique opération contre le reporter, Jamal Khashoggi retrouvé assassiné à l’ambassade saoudienne d’Istanbul. A cet égard, le dispositif fourni par NSO alimente la terreur des régimes dictatoriaux. Un objectif bien loin de celui affiché, rappelons le, la lutte contre le terrorisme.

En vertu de ses dérives, grâce aux éléments apportés par les lanceurs d’alerte, la société a dû répondre de ses actes. L’UE a ouvert une commission d’enquête où l’ex PDG de NSO a pris la parole. Au niveau international, plusieurs victimes ont déposé plaintes et ont obtenus réparation. Suite aux diverses condamnations, NSO a vu son image se déliter impactant son processus de recrutement et freinant la clientèle. L’Entreprise a accumulé, par ailleurs, de lourdes dettes.

L’affaire Pegasus a mis en exergue les risques des outils d’ultra surveillance et ce d’autant plus dans les mains de pouvoirs autoritaires.

Cap sur la future régulation de l’activité des influenceurs

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La chambre basse du parlement s’apprête a examiner ce mardi un projet de loi attrayant à l’encadrement de l’activité des influenceurs. Dernièrement, plusieurs scandales ont éclaté quant aux méthodes utilisées par ses personnalités montantes de l’univers numérique. Le texte présenté par le ministre de l’économie, Bruno Lemaire, énumère une série de propositions qui mettent l’accent sur les règles de financement de la production de contenu et la lutte contre les anarques.

Le monde de l’influence commerciale et le titre d’influenceur pâtit jusqu’à ici d’un vide juridique. Des règles tirées du droit commun viennent réglementer l’activité, mais celle-ci se montrent impertinentes en certains points. Le plan du gouvernement propose d’y remédier en imposant un cadre personnalisé.

La majorité propose une définition du statut d’influenceur. Ce titre est attribué à toute personne morale ou physique détenteur d’un compte consultable sur une plateforme en ligne, dont le contenu prodige des conseils ou opinions susceptibles d’orienter les choix de consommation. Les influenceurs engagent directement leur responsabilité devant la justice dans leurs propos et actions.

Le texte réserve une attention particulière aux influenceurs mineurs, qui bénéficieront d’une protection singulière. L’embauche par une agence d’influenceur devra faire l’objet d’un contrat de travail signé de la main des représentants légaux, soit dans la majorité des cas, les parents. Sur le plan de la rémunération, 90 % des recettes générés par les moins de 16 ans sera retenu sur un compte accessible à compter de ma majorité seulement.

Les publicités tout comme les placements de produits représentent le cœur du financement des placements de produits. L’Etat souhaite transposer des règles semblables à celles imposées aux médias conventionnels. La promotion de paris sportifs, de produits alcoolisés ou de produits financiers s’accompagnera d’un bandeau alertant des dangers tel que l’accoutumance, le risque d’endettement et d’isolement social. En cas de sponsoring avec une marque, soit la mise en avant de leur produit ou service, les influenceurs auront l’obligation d’ avertir leur audience. Cette disposition entend éviter les placements dissimulés. Son outre-passage entrainera l’exposition à une amende de 300 000 euros supplée d’un emprisonnement de 2 ans. Afin de lutter efficacement contre la fraude, une « brigade de l’influence commerciale » verra le jour. Chaque victime pourra s’en remettre à elle pour emmètre un signalement.

Plusieurs youtubeurs incluant Squeezie ont signé une tribune auprès du JJD exhortant le gouvernement à ne pas les considérer comme des menaces. Suite à la publication, certains d’entre eux ont fait machine arrière estimant que leur intention avait mal été traduite.

Au terme de 6 mois, un compte rendu paraitra quant à l’efficacité des propositions. Des aménagements pourront être entrevus. Plusieurs associations et utilisateurs soutiennent ce projet allant dans le sens d’une lutte contre les activités frauduleuses et la protection des internautes.

Israël : Le pays touché par 2 fusillades en 48 H

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La ville de Jérusalem a de nouveau été touchée ce samedi matin. Les faits se sont déroulés en fin de matinée, vers 10 h 45 sur le site archéologique de la Cité de David. Un adolescent de 13 ans d’origine palestinienne a ouvert le feu sur deux hommes, un père et son fils. Touchés sur le haut du corps, tous deux ont immédiatement été admis en soins critiques. Dans les secondes suivant l’assaut, des passants présents sur place et titulaires du port d’armes ont tirés sur le suspect le blessant avant de l’immobiliser et de patienter l’arrivée des forces de l’ordre.

Cet incident intervient seulement 24 heures après une autre attaque conduite à proximité d’une synagogue de la ville. En effet, ce vendredi, un homme de 23 ans, également d’origine Palestinienne engageait une fusillade à l’heure de la prière juive à deux pas d’un lieu de culte. 7 morts étaient dénombrés. L’auteur des faits à lui perdu la vie au terme d’une course poursuite entamée avec la police.

Les autorités manifestaient ce samedi à l’annonce de cette seconde attaque leur plus grande préoccupation. Dans la foulée, le premier ministre, Benyamin Netanyahou décrétait le placement du pays en « haute alerte ». Des enquêtes devraient conjointement être menés pour faire la lumière sur les faits. Concernant l’attaque de la synagogue, les policiers auraient déjà procédé à l’interpellation d’une quarantaine de personnes qui feront l’objet d’interrogatoires. Parmi eux, figurent des proches amis, voisins et membres de la famille du meurtrier. Le gouvernement demande aux habitants de ne pas livrer justice par eux- mêmes et de laisser les forces de l’ordre opérer.

Plusieurs responsables estiment que ces assauts s’inscrivent en réponse du raid militaire israélien poursuivi en ce milieu de semaine. Ce jeudi, les forces armées prenaient part à une opération dans un camps de réfugié palestinien à Jénine, une ville du nord de la Cisjordanie. Une intervention visant des membres de l’organisation terroriste du Jihad islamique qui aurait provoqué la mort de 7 combattants. Par ailleurs, l’unité psychiatrique aurait également, été atteinte par les militaires israéliens où des enfants se trouvaient hospitalisés. Plusieurs d’entre eux auraient été victimes d’asphyxie suite à l’exposition à du gaz lacrymogène.

Dans la communauté internationale, plusieurs chefs d’états ont prêché pour une désescalade des tensions qui agitent les deux belligérants historiques. Après avoir adressé ses pensées aux victimes de l’attaque, le chef de l’Etat Français, Emmanuel Macron s’est empressé d’exhorter au désengrenage. L’union européenne dans son ensemble condamne les attaques perpétrées à l’encontre d’Israel et partage ses inquiétudes sécuritaires. Néanmoins, le haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères, Joseph Borrel a invité les autorités à ne s’en remettre de la force qu’en cas de « dernier recours » et de privilégier la voie du dialogue. Le chef de la diplomatie américaine, Anthony Blinken, a quant à lui programmé pour ce début de semaine, un déplacement à Ramallah et à Jérusalem pour s’entretenir avec les deux partis.

Ces attaques marquent une dramatique relance du conflit israélo-palestinien. Une guerre qui perdure depuis la création même de l’Etat hébreu, en 1948.

Keenan Anderson, la police de los Angeles mise en cause dans la mort d’un enseignant afro-américain

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Le drame se déroule le 3 janvier dernier, à los Angeles. Un jeune afro-américain du nom de Keenan Anderson est interpellé par la police locale pour son implication dans un accident de la route. L’incident aurait pu s’arrêter là mais l’intervention prend une tournure dramatique. Keenan succombera d’un arrêt cardiaque dans sa chambre d’hôpital, 4 heures après. Selon les proches de la victime, la responsabilité ne peut être tout autre que celle de la police. L’enquête diligentée par le comté fournit à ce stade de nombreux éléments quant au déroulé des évènements.

Nous sommes dans le quartier de Venice quand survient un accident de la route. Sur les lieux, un homme dans un état second déambule en plein milieu de la chaussée. Il s’agit de Keenan Anderson, un instituteur afro-américain de 31 ans. Alerté par des passants, un policier vient à sa rencontre avant de lui intimer l’ordre de rejoindre le trottoir. Keenan obtempère, rallie le bas-côté et s’assoit. Mais, quelques minutes plus tard, dans un état constant d’agitation, après avoir vouloir exprimé l’envie d’ « être vu », il prend la fuite. Appuyé par ses collègues appelés en renfort, le policier ne tarde pas à le rattraper.

A ce moment-là, selon les images rapportées par les caméras piétonnes, plusieurs policiers l’entourent. L’un d’entre eux le plaque au sol, sur le ventre et transfère lourdement son poids au niveau du cou et du thorax de telle sorte à l’immobiliser. Ses collègues s’empressent de le menotter. Paniqué par la situation, Keenan tente de se débattre et s’écrie à pleins poumons, « ils essaient de me faire une George Floyd ». L’incident présente en effet, de nombreuses similitudes à l’arrestation du quadragénaire, George Floyd, mort asphyxié sous le genou du policier Derreck Chauvin dans les rues de Minneapolis. Une affaire dramatique qui continue à hanter la communauté afro-américaine du pays.

Keenan se montre toujours agité, mais ne représente à ce moment-là plus aucun danger. Les agents peuvent aisément le maitriser. Pourtant, l’un d’entre eux menace d’utiliser le taser disposé dans ses mains. 6 activations retentissent en l’espace de 42 secondes. Keenan sombre dans un état inconscient. Des soins lui sont administrés immédiatement en l’attente de l’ambulance. En vain. Transféré à l’hôpital le plus proche, le jeune père de famille décèdera d’un arrêt cardiaque quelques heures après.

Un drame qui ébranle les Etats – Unis et en premier lieu, les proches de Keenan qui demande que la lumière soit faite sur cette affaire et que justice soit rendue.

A cette étape, l’enquête n’a pas permis de déterminer la responsabilité des policiers. Sur décision de la municipalité de la ville, les agents sont écartés le temps que le verdict soit déclaré. Des tests toxicologiques confirment l’état second de la victime au moment des faits. Des traces de cocaïne et de cannabis ont été retrouvé dans son organisme. Dans le même temps, le chef de la police de los Angeles, Michel Moore interrogé sur l’affaire, soutient que s’ « Il n’y a pas de preuve qu’il a été étouffé ou quelque chose comme ça, je constate six activations de taser en 42 secondes et nous savons que le nombre d’activations peut avoir un effet néfaste sur le système cardio-vasculaire, en particulier si la personne a des problèmes sous-jacents ». Des propos qui confortent la famille de Keenan dans la thèse d’un usage disproportionné de la force. Plusieurs rassemblements se sont tenus en hommage dans plusieurs villes américaines. De nouveaux éléments devraient venir éclaircir prochainement les circonstances du drame.

La ville de Los Angeles recense depuis le début de l’année déjà 2 autres cas similaires de personnes décédées des suites d’une opération policière.

La Jeunesse de plus en plus sceptique face à la science ?

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C’est le constat rapporté par l’institut IFOP en cette fin de semaine. Un groupe de jeunes appartenant à la catégorie 18 – 24 ans ont répondu à un panel de questions sur des sujets scientifiques. Les réponses communiquées se révèlent au mieux déroutantes sinon inquiétantes selon de nombreux membres de la communauté scientifique.

L’enquête en question mentionne que 1 jeune sur 6 remettrait en cause le caractère sphérique de la terre, autrement dit battrait en brèche les travaux poursuivies depuis l’antiquité par les savants grecs. Ces derniers adhèrent au contraire à la mouvance conspirationniste des « Platistes », tout particulièrement active aux Etats-Unis. Plus étonnant encore, 1 jeune sur 5 n’attribue pas la construction des pyramides d’Egypte au travail des égyptiens, mais à l’oeuvre des extraterrestres. A n’en pas douter des capacités des bonhommes verts venus d’ailleurs, les archives documentaires et archéologiques collectionnés ne manquent pas de révéler le travail acharné des centaines de milliers d’ouvriers d’origine égyptienne pour réaliser ces joyaux historiques. De même, 25 % des jeunes interrogés affirment possible une pratique de l’IVG à partir de plantes et ce sans répercussion néfastes pour la patiente. Enfin, le sondage mentionne un élément qui saurait on ne peut plus déplaire à la communauté scientifique. Seuls 33 % perçoivent positivement l’apport du travail scientifique sur l’Humanité là où cette même statistique s’élevait à 55 %, 50 ans auparavant.

Passé le sentiment de surprise et d’aberration chez certains, les chercheurs en sont venus à esquisser des hypothèses quant au désaveu de la science par la génération Z. Les réseaux sociaux en tant que canaux massifs de désinformation représente la piste principale. Les plateformes telles que Twitter, Instagram ou encore Facebook regorgent de « Fake news » et d’individus dont des personnalités publiques s’en faisant le relais. Or, ce sont à partir de ces mêmes supports que les jeunes s’alimentent intellectuellement et construisent leurs opinions et leurs croyances. Fait relativement récent cette fois. Les jeunes s’en remettraient plus facilement aux dires des personnalités du Web en fonction de la taille de leur communauté. Le nombre d’abonnés influerait directement sur la confiance accordé à ceux qui se présentent comme des « influenceurs ».

En 2018, une étude réalisée par des chercheurs du MIT pointait que les vérités alternatives transitaient 6 fois plus vite et sur une plus grande échelle que des informations corroborées par des faits, donc véridiques. Des résultats qui pour certains mériteraient une actualisation au vu des mensonges qui ont entouré la pandémie, les élections américaines, notamment.

Iran : Une population dans la tourmente face à une répression politique qui ne faiblit pas

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La terreur continue à s’abattre en terre Iranienne. Alors que la protestation courageuse perdure depuis maintenant 3 mois dans les rangs de la société civile, le gouvernement s’enfonce un peu plus dans la répression. Au commandement, le président, Ebrahim Raïssi, un dirigeant ultraconservateur connu pour ses discours radicaux et au passé sulfureux.

Tout a débuté tragiquement le 16 septembre dernier. Une jeune étudiante du nom de Mahsa Amini était retrouvée morte à l’issue d’un contrôle réalisé par la police des mœurs, la police religieuse du pays. Incriminé pour mauvais port du voile, la jeune femme aurait succombé d’un problème cardiaque selon le discours des autorités, indépendamment de l’action des agents. Une version formellement démentie par son cousin présent sur place. Rouée de coups, Mahsa se serait évanouie à bord du camion de police, les nombreux hématomes maculés sur son visage en témoigne. Encore à ce jour, les circonstances précises du drame n’ont pas été établie et le gouvernement s’est chargé d’étouffer l’affaire, comme il est courant de le faire au sein du régime iranien.

Pour autant, l’incident ne s’en est pas arrêté là. Profondément heurté par cette actualité, la population a instiguée une vague de manifestations inédite dans l’histoire de la république islamiste. Une mobilisation immédiatement sous le coup de la répression des autorités. Si des dizaines de milliers de protestataires sont actuellement emprisonnés, des centaines ont perdus la vie dans les rues des principales villes du pays. Auteur d’une violence d’une haute intensité, du gaz lacrymogène à été utilisé en abondance et de vraies balles ont été tirées à l’encontre des manifestants, comptant des enfants. Le vendredi 30 septembre, renommé « vendredi sanglant », recense la mort de 66 personnes réunis en marge d’un rassemblement à Zahedan, une ville du sud-est du pays.

Un mouvement qui met en scène, en première ligne les femmes. Osant courageusement défier le régime iranien, plusieurs d’entre elles ont retiré leurs voiles ou coupé leurs cheveux en guise de symbole de leur émancipation d’un système profondément patriarchal.

Une politique de terreur prolongée sur ces dernières semaines par l’administration de Raïssi. Des dizaines d’exécutions de manifestants ont été programmés, celles de jeunes hommes qui ont eu pour seul tort de se mobiliser pour la liberté d’expression et contre la corruption. Des sentences prononcées hâtivement et de manière illégale avec dans la majorité des cas l’absence d’avocats, privant les prévenus de se défendre. Organisés dans des lieux publics, ces pendaisons constituent un moyen d’alimenter la peur dans la population et de dissuader quelconques soulèvements.

Face à ce drame humain, les condamnations de la part de la communauté internationale se sont multipliées, majoritairement en occident. En France, plusieurs rassemblements furent organisés en soutien aux familles des victimes. Des centaines d’élus, députés et sénateurs s’y sont joints, en parrainant un manifestant décédé sous les coups du régime. Un moyen de visibiliser les morts là où le pouvoir iranien ne communique pas et cherche au contraire à réduire au silence tout ceux prêts à prendre la parole. Une censure qui s’applique principalement aux réseaux sociaux avec divers coupures d’internet recensés. Plusieurs témoignages glaçants ont pu cependant être recueillis par les associations. Quant aux journalistes missionnés sur place, une majorité ont été placés derrière les barreaux. De son côté, l’ONU qui s’est indigné publiquement à actée l’expulsion de l’Iran de la commission délégué aux droits des femmes.

Une action jugé insuffisante pour de nombreuses associations, avec le lancement d’appels à des sanctions diplomatiques et économiques. Plusieurs gouvernements européens prévoient un rappel imminent de leurs ambassadeurs. La coupe du monde de football joué au Qatar, un pays voisin, a également livré des scènes de protestations. Depuis les tribunes, plusieurs supportés se sont saisis de l’occasion pour scander des messages politiques. La sélection iranienne engagée dans la compétition prit également position. Lors de la rencontre opposant le pays à l’Angleterre, plusieurs joueurs refusèrent de chanter l’hymne national, un geste éminemment symbolique largement médiatisé.

Personne ne saurait à même de prédire l’avenir iranien. La population espère trouver un soutien dans la communauté internationale et enfin, renverser un régime tyrannique.

Que contient le projet de loi de finance (En 10 mesures) ?

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Au cœur du débat politique, le projet de loi de finance 2023 soumis par le gouvernement d’Elisabeth Borne à finalement été adopté samedi dernier à l’Assemblée nationale, la chambre basse du parlement. Un texte dont une bonne partie a été imposé par la majorité, qui s’est dispensé du vote des parlementaire. A raison de 10 reprises, l’article 49.3 marquant un passage en force a été utilisé. De leur côté, les motions de censure déposée par l’opposition n’ont pas abouties. Un texte présenté comme le défenseur du pouvoir d’achat, de la compétitivité des entreprises et du financement de la transition écologique. Passons en revue le contenu du projet de loi, en retenant 10 mesures phares.

L’élaboration du projet de loi de finance tient compte du contexte d’inflation et de crise énergétique. Selon les prévisions du gouvernement, sur l’année 2023, le déficit se maintiendra à 5 % du produit intérieur brut là où la dette devrait connaitre une très légère baisse passant de 111,5 % à 111,2 %.*

Maintien du bouclier tarifaire

Le bouclier tarifaire est renouvelé sur l’année 2023. En conséquence, la hausse des tarifs du gaz et de l’électricité sera contenue à 15 % là où le niveau pour 2022 s’établissait à 4 %. Une augmentation qui aurait atteint les 100 % en l’absence de cette protection déclare le gouvernement et qui s’inscrit dans la défense du pouvoir d’achat des foyers. Par ailleurs, le bouclier est étendu aux TPE, petites communes et à certaines structures d’aides aux personnes dont les EHPAD.

Versement d’une indemnité carburant

Les actifs seront quant à eux aidés avec le déploiement d’une indemnité carburant. Tous les travailleurs qui empruntent leur véhicule personnel pour se rendre sur leur lieu de travail percevront une indemnité unique de 100 euros. Ce dispositif vient se substituer à la remise à la pompe appliqué ces derniers mois.

L’amortisseur électricité

Pour les non bénéficiaires du bouclier tarifaire, un soutien sera tout de même apporté. L’amortisseur d’électricité entend garantir une prise en charge partielle du cout des factures d’électricité, à hauteur de 20 %. Le gouverne réitère par ailleurs, son discours de sobriété énergétique en invitant chaque acteur à mettre en œuvre des actions pour réduire sa consommation énergétique.

Hausse de la valeur du ticket restaurant

La valeur du ticket restaurant sera réévalué à 13 euros là où son montant est définie à 11,84 actuellement. Un titre de paiement accordé par l’employeur au salarié dans chaque structure dépourvue de cantine ou de restaurant d’entreprise. De fait, conjointement à la hausse des denrées alimentaires, une grande partie des restaurateurs ont été forcé d’augmenter le prix de menu.

Indexation de l’impôt sur le revenu sur l’inflation

Dans une volonté de préserver le revenu disponible des foyers, la majorité a décrété indexer l’impôt sur le revenu sur l’inflation. Concrètement, les tranches d’impositions seront réévaluées en fonction de la courbe inflationniste pour l’ensemble des contribuables. Un engagement chiffré à 6 milliards d’e dans les comptes de l’Elysée. Une nécessité d’après le ministre de l’économie Bruno Lemaire pour continuer à permettre aux personnes rémunérés au smic de ne pas payer d’impôts.

Introduction de la participation des salariés aux formations CPF

Les salariés seront désormais sollicités dans le financement des formations éligibles au compte personnel de formation, dans le cadre de la validation des acquis professionnelles ou de la passation d’un bilan de compétences. Une participation proportionnelle au coût de la formation ou résolu à un montant forfaitaire. Les demandeurs d’emploi en resteront exonérés, ces formations constituant un pas vers le retour au marché du travail.

Création d’un fond d’accélération écologique

Pour soutenir les projet de transition écologique développés dans les territoires , un fond dit « d’accélération écologique » de 2 milliards d’euros a été décrété. L’accent sera mis sur la rénovation des bâtiments publics au nom d’une meilleure isolation énergétique, ainsi que sur la promotion des mobilités douces. La pratique du covoiturage sera dans le même temps encouragée avec 50 millions d’euros délégués à la construction d’infrastructures s’y rapportant tel que des aires.

Poursuite de la Prime rénov

Encouragé à prendre part à des travaux pour réduire l’ impact énergétique des logements, les ménages continueront a bénéficier d’une exonération fiscale au travers de la prime rénov. Pour rappel, son montant se calcule à partir du revenu du demandeur et du gain écologique estimé.

Hausse du budget de l’éducation nationale

Porté par l’actuel ministre de l’éducation nationale, Pap Ndiaye, le budget de l’éducation bénéficiera de crédits supplémentaires, à raison d’une croissance de 6,5 %. La majeure partie d’entre eux viendront financer la revalorisation des salaires des enseignants et des accompagnants d’élèves en situation de handicap, à hauteur de 10 % et ce dès janvier. Concernant la gestion des effectifs, si 2000 postes d’enseignants fermeront, plus de 4000 ouvriront pour le personnel accompagnant les élèves en difficulté.

Une traçabilité des dépenses liées aux cabinets de conseil

En écho au récent scandale McKinsey, un amendement imposera désormais à l’état d’indiquer dans le budget annuel les dépenses liées à un recours aux cabinets de conseil. Une mention qui fera l’objet d’une annexe au projet de loi de finance. En effet, devenue monnaie courante, la sollicitation des cabinets de conseil s’était amplifiée à l’aune de la crise sanitaire venant déposséder l’Etat de décisions éminemment stratégiques. Une mesure prescrite par le sénat qui pose, également, la question d’une meilleure transparence.

SNCF : la Grève des cheminots, les explications

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Les fêtes de fin d’année promettent d’être mouvementées sur les rails. Depuis maintenant 1 mois, plusieurs syndicats, la CGT, UNSA ferroviaire et sud rail en tête se sont engagés dans une opération de grève. Un mouvement qui pourrait se massifier et qui fait courir le risque de maintes perturbations dans les prochains jours et semaines. Mais pour quelles raisons les cheminots se mobilisent t’ils ?

Le mécontentement transparait sur le visage des grévistes. Interrogé sur différents médias, les représentants syndicaux ont fait explicitement part de leurs revendications et de leurs conditions pour un déblocage de la situation.

Une demande de revalorisation des salaires

Comme toujours, l’argent est le nerf de la guerre. Estimant avoir été sévèrement touché par l’inflation, les grévistes exigent une revalorisation des rémunérations à minima à hauteur de celle-ci. En partie en raison du conflit qui perdure sur le territoire ukrainien, l’inflation s’établirait sur le mois de novembre à 6 %, selon les données communiquées par l’INSEE. Une hausse significative des prix à la consommation en particulier des denrées alimentaires qui impacte les ménages les plus précaires. Au vu des bons résultats affichés ces derniers mois par la compagnie, connaissant un rebond de son activité depuis mars, nombre salariés s’estiment lésés de ne pas bénéficier des profits réalisés. Au premier trimestre, la direction a en effet, annoncé 1 milliard de bénéfice. La majeure partie ayant profité aux actionnaires sous forme de dividendes, une répartition inéquitable est mise en cause par certains

De son côté, la direction de la SNCF, par la voix de son directeur des ressources humaines, François Nogué, s’est défendu d’avoir déjà pris part à une hausse des bas salaires de 5 % courant d’année. Tandis que les négociations annuelles obligatoires viennent de s’ouvrir en ce mois décembre, une augmentation de 4,5 % pour les agents et de 3 % pour les cadres a été annoncé. Une réévaluation dérisoire pour les syndicats qui récusent de récupérer les « miettes ».

Une critique des conditions de travail

La dégradation des conditions de travail est un autre élément que les salariés de la compagnie ferroviaire déplore. Au quotidien, notamment, pour assurer la maintenance et l’entretien du réseau, un déficit de personnel se ressentirait. Une situation qui contraindrait les titulaires à intervenir dans l’urgence et à réaliser de nombreuses heures supplémentaires. Selon les témoignages, certains cumuleraient un volume hebdomadaire de 50 heures. Les rappels au poste de travail seraient également, fréquents de la part des responsables pour finaliser des dossiers. Ce sous-effectif produirait de la fatigue et de la lassitude. Le paramètre de la charge mentale lié à une forte pression pour la réalisation des objectifs numériques n’est pas à sous-estimer selon les protagonistes. Un environnement jugé donc, incompatible avec le bien être et l’épanouissement des collaborateurs, garant de leur mise en danger avec des accidents de travail potentiels.

La direction dit en effet, avoir rencontré des difficultés à recruter sur l’année, assurant mettre en place les moyens pour pallier le problème.

Un rejet de la réforme des retraites

Remis au centre de la table, le dossier de la réforme des retraites est une des priorités du second quinquennat du président, Emmanuel Macron. L’actuel système fondé sur la répartition ne serait pas, à l’avis de la majorité, soutenable pour le futur. Face à l’augmentation du nombre de retraités, corrélés principalement à l’allongement de l’espérance de vie, et un taux de chômage qui demeure important, le financement des pensions de retraite se heurterait à un mur.

Ce qui est pointé du doigt, ce sont le régimes spéciaux, régime auquel les cheminots appartiennent. Acquis de la lutte syndicale, la pénibilité du travail dans le ferroviaire est reconnu au vu des horaires en décalé, le week-end, les jours fériés, l’exposition à des matières polluantes et dangereuses pour la santé humaine. Des conditions difficiles qui accorde un droit de départ à la retraite anticipé. Un âge de départ calqué sur la catégorie de l’agent. Tandis que les agents sédentaires peuvent cesser leur activité entre 55 et 57 ans, les conducteurs de trains le peuvent entre 50 et 52 ans. Des âges nécessaires à atteindre afin de percevoir une pension de retraite à taux plein. Dans la classe politique, dans les rangs de la majorité et sur le bord droite, plusieurs élus souhaitent abolir ces règles qualifiés d’inéquitables.

Sur fond de ses revendications, un rapport de force a débuté entre les organisations syndicales et la direction de la SCNF. Et chacun semble vouloir user des armes en sa disposition pour défendre sa position. Du côté des cheminots, 3 préavis de grève ont d’ores déjà été déposé, respectivement sur les dates suivantes ; Du 15 décembre au 19 décembre, du 23 décembre au 26 décembre et du 30 décembre. C’est en somme, les fêtes de noël et du jour de l’an qui sont stratégiquement ciblés. Une période fondamentale pour la SNCF avec des millions de réservations et l’assurance d’importantes recettes. Un évènement donc, pour la direction où la société doit répondre présent et se montrer à la hauteur. De son côté, pour le moment la direction de la SNCF n’entend pas céder davantage sur le volet des rémunérations et cherche à rassurer les voyageurs.

NBA : Les Pélicans s’envolent à l’ouest

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Actuellement jonché à la seconde position de la conférence ouest, à une enjambée des Grizzlies , le club de la nouvelle orléans a fière allure. Une surprise tant pour les fans que pour les spécialistes dont nombreux s’ils ne négligeaient pas le potentiel offensif de l’effectif feignaient à les placer en milieu voir fin de tableau. Et pourtant, même en l’absence de Brandon Ingram bloqué à l’infirmerie, souffrant d’une blessure à l’orteil, l’attaque roule et fait plier les défenses une à une. Mais alors, qu’est ce qui explique la bonne forme des Pélicans ?

Une renaissance non pas du Phénix mais bien du pélican qui tient avant tout au retour de sa star de 22 ans, Zion Williamson. Loin d’afficher l’allure d’un frêle oiseau avec ses 128 kilos, l’ailier fort survole les défenses. Tenu hors des parquets toute la saison dernière s’étant fracturé le pied droit, la déception était grande. Et surtout NOLA se voyait amputé de sa première arme offensive. Après une saison régulière très irrégulière, les hommes de Louisiane étaient parvenus in extremis à se hisser en play-offs avant de se faire évincer au premier tour par les Suns 4 à 2.

Critiqué en son absence, Zion n’a pas manqué rapidement de montrer qu’il répondait présent et qu’il ne ménagerait pas la concurrence. Ce n’est rien de le dire, sa domination à l’intérieur, dans la raquette est sans conteste. Ayant travaillé sur son physique, son poids ayant été sujet à discussion il y encore peu et faisant l’objet d’une clause dans son nouveau contrat, le numéro 1 regorge d’explosivité sur le terrain. En qualité de slasher – finisseur, Zion ne se fait pas prier pour décrocher les paniers. Premier artisan au scoring avec 25 points de moyenne, ses déplacements intelligents sous l’arc sont salvateurs pour l’équipe. Et en l’absence d’appui de ses coéquipiers, le natif de caroline du nord ne peine à se créer sa propre voie. Se pliant au jeu de l’isolation, le défenseur adverse dans 99 % des cas moins corpulents, ne résiste pas à l’affront. Des passages en force qui ne doivent passer sous silence l’habileté de Zanos, le handle étant une autre de ses qualités.

S’il tend à soigner ses statistiques individuelles, le bufle n’en est pas moins altruiste. Magnétisant les défenseurs autour de lui tel un aimant, des espaces se libèrent et des opportunités se créent. En tête de la liste, c’est son comparse C.J McCollum placé sur la ligne extérieure qui en bénéficie. Disposant de shoot ouverts, CJ n’a qu’a imité son ancien camarade des Blazers, Damian Lillard, et dégainer à 3 points.

Un ADN offensif de l’équipe qui se traduit dans les chiffres. Selon l’offensive rating, la moyenne du nombre de points marqués par équipe, NOLA se classe en 5 ième position dans la ligue avec 115 points empilés quotidiennement. Et pourtant de l’autre côté du terrain, dans le secteur défensif, la franchise n’en démord pas pour ne pas dire excelle. Là où elle occupait la 18 ième position l’année dernière, elle ravit cette saison le 5 ième rang tout comme en attaque de quoi former un superbe équilibre.

Justesse et agressivité sont les maitres mots de la stratégie défensive. Si Zion produit également, des efforts dans ce secteur de jeu, la défense est bien tenue par le rookie Dyson Daniel, Herb Jones ou encore José Alvarado qui reste l’expert des interceptions. En action, les hommes de Willie Green sont mobiles et cherchent à contester tous les shoots. Face aux snipers de la ligue, des aides sont privilégiés de telle sorte à faire circuler le ballon. Redoublant de vigilance face aux attaquants, les pels font perdre beaucoup de ballons à leurs rivaux offrant des situations de contre-attaque et donc, de paniers faciles à l’arrivée.

Un équilibre presque parfait auquel le nouveau Head-coach, Willie Green n’est pas indifférent. Encore coach adjoint de Monty Williams il y a quelques mois chez les Suns, le jeune quarantenaire a su prendre ses responsabilités. Conscient des points forts de son équipe, il sait les exploiter à merveille pour dominer l’adversaire. Selon les rencontres, le V majeur et les rotations diffèrent car ce qui est l’autre caractéristique du jeune coach, c’est son sens de l’adaptation. En fonction du pedigree offensif et défensif en face de lui, en fonction de la forme de ses joueurs et de la dynamique de la confrontation, des choix risqués sont pris et pour le moment ont eu le mérite de payer. Dans le vestiaire, Green tient à entretenir un collectif soudé où chacun connait sa place.

Avec ce début de saison étoilé, les projections sont positives pour l’avenir des Pels. Une franchise que l’on n’attendait pas si haut et pourtant qui ne doit pas ses bons résultats au hasard. Reste à voir désormais si les hommes de Louisiane tiendront sur la distance. On ne le répétera jamais assez, une saison est longue et réserve son lot de surprises. En attendant, patientent le retour de Ingram, les pélicans commencent à faire peur dans la ligue et à se positionner comme un futur outsider dans la course au titre.

JO 2024 : Déjà 87 accidents de travail recensés sur les chantiers olympiques

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En septembre 2017, le comité international olympique (CIO) rendait son verdict quant à l’attribution de la 23 ième édition des jeux olympiques. Et c’est la ville de Paris, qui a l’unanimité a été désignée comme l’hôte du plus grand évènement sportif au monde. Une consécration pour la nation tricolore mais surtout un défi immense à relever, notamment, sur le plan logistique. Depuis cette date, plus de 7000 ouvriers s’activent sur les chantiers prenant part à la construction des infrastructures manquantes. Des chantiers hors normes où le risque guette à chaque instant. Selon les données rapportées par la direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités d’Ile-de-France, à ce jour, 87 accidents ont été enregistrés dont 11 accidents graves. Aucun accident mortel n’est cependant a déplorer. Une situation devenue préoccupante pour le ministère du travail qui entend mettre en place des mesures pour éviter une augmentation du bilan.

L’enjeu est de taille pour les 7000 ouvriers qui s’affairent sur les chantiers des JO. Tenir le délai est la priorité et l’échéance se rapproche. Au total, ces derniers sont répartis sur 4 sites ; Saint-Denis qui abritera le centre aquatique olympique en face du stade de France, Porte de la chapelle où s’érige une arène couverte pour les rencontres de basketball et de lutte, l’île de Saint-Denis qui fera office de village olympique et Dugny retenu pour le village des médias.

Centre aquatique olympique
Arena porte de la chapelle

Si chacun des lieux recouvre ses spécificités, les dangers répertoriés sont souvent les mêmes. Les risques liés à la hauteur, aux raccordements électriques, au port de charge méritent à être mentionnés. Pour ce faire, la municipalité et le gouvernement se disent conjointement engagés dans la prévention de tout nouveaux incidents. Cinq cents contrôles auraient été réalisé sur l’année passée. Au moins, un inspecteur du travail a été mobilisé par jour affirme Gaëtan Rudant, directeur de la Drieet (direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités). Des interventions ayant attrait à vérifier avant tout le respect des normes de sécurité, incluant le port des équipements de protection individuel. A la suite de celles-ci, 29 décisions d’arrêt de travaux ont été déclarés afin de protéger les salariés d’un danger imminent et important. Les maitres d’ouvrage en charge de la coordination des équipes sont convoqués régulièrement pour un rappel des consignes.

Parmi les accidents, celui de la mi-août à Dugny a particulièrement frappé les esprits. Un ouvrier de 29 ans a subi une chute de 5 étages, sur 15 mètres. Transféré immédiatement à l’hôpital, le jeune homme souffre de fractures, la plupart au niveau du bas du corps.

Si la réception des JO est une chance pour la France, c’est aussi une responsabilité. La responsabilité de se montrer à la hauteur de l’évènement. Et pour ce faire, afin d’éviter de gâcher la fête, toutes les dispositions doivent être prises pour éviter tout drame comme il a pu se produire récemment sur les chantiers de la coupe du monde du Qatar, recensant selon une enquête du journal the Guardian le décès de plus de 6500 ouvriers.